Archiv für den Monat: August 2016

24.8.: 25 Jahre Unabhängigkeit Ukraine

Am 24. August 1991 hatte die Ukraine ihre Unabhängigkeit von der Sowjetunion* erklärt.

Panzer und schwere Geschütze: Die Militärparade zum Jubiläum war eine Demonstration der Entschlossenheit zu kämpfen…und eine Botschaft an die Kreml – Mächtigen.

Anders als im Vorjahr wurden auch schwere Geschütze und Panzer gezeigt.

Das Land verlasse sich lieber auf die eigene Stärke als auf internationale Garantien, sagte Präsident Petro Poroschenko. Zuletzt hatten die Gefechte zwischen den ukrainischen Regierungstruppen und den prorussischen Separatisten im Osten des Landes wieder deutlich zugenommen.

*Die Ukraine war als Uno-Gründungs-Member auch in der Sowjetunion international präsent.

DPA

Spiegel on line: Poroschenko attackierte indirekt Russland:

„Unser Feind ist ein Land, das ein Neuntel der Landfläche der Welt einnimmt und einen Militäretat hat, der um mehr als das Zehnfache größer ist als unserer“, sagte er. „Unsere Parade ist auch ein Signal an den Feind: Die Ukrainer sind ernsthaft bereit, auch weiter für ihre Unabhängigkeit zu kämpfen“, sagte er. Er wolle den Konflikt aber auf diplomatischem Weg lösen, betonte Poroschenko.

Kiew und der Westen werfen Russland vor, die Rebellen mit Kämpfern und Waffen zu unterstützen. Moskau bestreitet dies. In dem Konflikt, der mit der russischen Annexion der ukrainischen Schwarzmeer-Halbinsel Krim im März 2014 begann, sind bereits 9500 Menschen getötet worden.

Tausende Ukrainer versammelten sich am Morgen im Zentrum der Hauptstadt Kiew, um sich die Parade anzusehen. Viele von ihnen schwenkten die blau-gelbe Nationalflagge. Rund 4000 Menschen, unter ihnen Soldaten, Polizisten, Grenzschützer und Nationalgardisten, sollten durch Kiew defilieren. Nach Angaben örtlicher Medien nahmen erstmals auch Mitglieder der Spezialkräfte und Reservierten an der Parade teil.

Im Anschluss war ein „Marsch der Unbesiegten“ mit freiwilligen Kämpfern und Ärzten geplant, die in der Ostukraine im Einsatz waren. Auch Hinterbliebene von getöteten ukrainischen Soldaten sollen sich dem Demonstrationszug anschließen.

als/Reuters/AFP

48. Jahrestag Beendigung Prager Frühling

Vor bald 48 Jahren sind mehrere Armeen des Warschauer Pakts unter der Kreml-Führung in die damalige Tschechoslowakei einmarschiert, um den „Prager Frühling“ –  in ihrer Sprache „die Kontrarevolution“ genannt –  zu stoppen. In der Folge der Invasion wurden damals alle Reform-Versuche sofort gestoppt bzw. unterbrochen und rückgängig gemacht.

Umso interessanter ist daher vor allem die Rolle des Prager Instituts „Prognostický ústav CSAV“  –  Prognostisches Institut der Tschechoslowakei, Akademie der  Wissenschaften – wieso ist alles bis heute geheim im Zusammenhang mit der Wende 1989-90? Vaclav Klaus + Milos Zeman sind nur zwei der x Akteure, die ab 1984 die „Wende“ bzw. den Ausweg aus dem Schlamassel gedanklich vorbereiteten – jedoch nur unter Aufsicht der KGB.

Die Wende 89-90-91 wurde somit auch in Prag von den Kommunisten vorbereitet.Wieso ist alles im Zusammenhang mit der Wende 1989-90 bis heute geheim?  

Georg Dobrovolny

Referat am 23.08.: Die aktuelle geopolitische Lage

Sehr geehrte Damen und Herren

Wir laden Sie herzlich ein zum Referat mit anschliessender Diskussion zur aktuellen Geopolitik am 23. August in Bern.*                                                      

 18.30         Referat von Herrn Prof. Dr. Albert A. Stahel, Jg. 1943, verh., Politikwissenschaftler, Titularprofessor für Strategische Studien an der Universität Zürich, Oberst a.D.,Mitglied beim International Institute for Strategic Studies, London. 

Die aktuelle geopolitische Lage: Kreml lässt grüssenWie präsentiert sich die geopolitische Situation gut 25 Jahre nach der Wende von 1990/91? Was beabsichtigen die Hauptakteure USA, Russland, China?   

 19.30           Apéro mit Fortsetzung der Diskussion

 20.00             Ende der Veranstaltung              Programmänderungen vorbehalten

 Kostenbeitrag für Nicht-Mitglieder: Fr. 50.- Studierende: Fr. 20.-           

Gerne erwarten wir Ihre möglichst baldige Antwort bzw. Anmeldung am besten per e-mail.

Mit besten Wünschen und freundlichen Grüssen

Georg J. Dobrovolny, Dr. oec. HSG

 *Sie erreichen uns im Zunftrestaurant & Tagungsort Schmiedstube am Schmiedenplatz 5 in 3011 Bern im ersten Stock vom Bahnhof Bern aus in ca. 10 Min. zu Fuss. Mit dem Tram 9 – Richtung Wankdorf bis Zytglogge, links am Kornhaus vorbei. Parkplätze finden Sie im City Parking am Waisenhausplatz oder Parking Rathaus. www.schmiedstube.com

La question nationale ukrainienne

La question nationale ukrainienne[i]

Le 18 mai 1876, un oukaze du tsar Alexandre II promulgué à Bad Ems, en Allemagne, résonne dans les franges sud de la Sainte Russie : la langue ukrainienne[ii] sera dorénavant interdite d’utilisation dans l’espace public et dans toutes publications au sein de l’Empire russe. Malgré cette interdiction, l’ukrainien est aujourd’hui une langue vivante parlée par 40 millions de personnes dans le monde et la langue officielle d’un Etat indépendant. Cet oukaze a-t-il été inefficace ? Ce papier propose de revenir sur cet oukaze, son origine, ses conséquences ainsi que sur l’actualité ukrainienne, surtout dans ses relations avec la Russie.

L’origine de cet oukaze est avant tout la crainte du tsar – dans cette Europe du 19ème siècle gagnée par la fièvre des mouvements nationaux – de voir la langue ukrainienne devenir le ciment et le vecteur d’un processus d’autodétermination d’un peuple se reconnaissant comme ukrainien, un tel processus pouvant mener, à terme, à des velléités autonomistes ou indépendantistes, ce qui représenterait, selon l’empereur, un réel danger pour les intérêts et l’intégrité de l’espace impérial russe.[iii]

La conséquence de cette interdiction aura de réels effets sur le nationalisme ukrainien jusqu’à la Première Guerre mondiale, cet oukaze le freinant grandement en Russie, à une époque où il se développe en Galicie autrichienne voisine, une région plus libérale. Le nationalisme ukrainien ne va néanmoins pas disparaître et prendra, contre toute attente, un essor certain en Ukraine centrale et orientale, à Kiev, à Donetsk, se répandant dans l’espace public via la langue russe et dans des espaces majoritairement russophones. Ceci démontre éventuellement qu’un sentiment national ne se limite pas uniquement à des déterminants culturels mais trouve également un terreau fertile à d’autres niveaux (valeurs communes, intérêts économiques, etc….), vision défendue par la tradition républicaine française.

Dans le sillage de la Première Guerre mondiale et l’édification politique du socialisme révolutionnaire en Russie, une Ukraine institutionnalisée et administrative apparaîtra sur les cartes géographiques et survivra à la fin de la guerre froide comme Etat indépendant. Néanmoins, les événements récents démontrent que l’Ukraine est potentiellement toujours menacée dans son existence, et ceci derechef par le grand voisin russe. La Crimée n’a-t-elle pas été annexée en grande pompe par Moscou en 2014 ? Le conflit incessant dans le Donbass n’est-il pas, entre autres, le fruit d’une politique peu claire menée par le Kremlin dans cette région ? Récemment, les dirigeants russes ont répété que le peuple ukrainien n’existait pas en tant que tel et qu’il ne formait qu’un grand peuple avec les Russes et les Biélorusses ; l’existence de l’Ukraine est-elle, pour eux, une « absurdité » historique ?

Comment expliquer cette propagande savamment orchestrée par Moscou, aux relents dix-neuviémistes et où apparaît, spectralement, l’oukaze de 1876 ? Ces dernières années, l’Ukraine est devenue le terrain de jeu de la revitalisation, par le président Vladimir Poutine, de la doctrine brejnévienne de « la souveraineté limitée ». Cette doctrine doit permettre à Moscou de rejouer un rôle de premier plan dans l’ancienne sphère impériale russe, dans les pays de « l’étranger proche », afin de soutenir de nombreux intérêts stratégiques à court terme. Mais elle vise également à créer – dans un temps plus long – une nouvelle aire de civilisation eurasienne, nourrie d’éléments russe, touranien, orthodoxe et musulman, sur laquelle veillerait Moscou, histoire de se protéger de la montée en puissance de la mondialisation occidentale et libérale, perçue comme décadente et menaçante par une partie des élites russes.[iv]

Frédéric Steputat, ce 3 août 2016.

Notes:

[i] Texte s’inspirant d’une présentation du Professeur Gerhard Simon, slaviste, tenue à Bad Ems le 29 mai 2016.

[ii] Langue appelée à l’époque « petit russe » dans l’espace impérial, l’ukrainien étant considéré comme un dialecte de la langue russe. Il est éventuellement utile de rappeler que le territoire de l’Ukraine d’aujourd’hui appartenait à cette époque principalement à la Russie, seule sa partie occidentale était englobée dans l’Empire austro-hongrois (Galicie et Bucovine).

[iii] La Russie possède de nombreux intérêts dans les régions côtières de la mer Noire au 19ème siècle : intérêts stratégiques (accès aux mers chaudes), économiques (vasque fertile et houillère) et politico-culturels (panslavisme), sans oublier le fait que de nombreux Russes considèrent les rivages pontiques comme étant le berceau historique de leur civilisation.

[iv] A ce titre, revoir le bimestriel du Monde diplomatique Manière de voir, numéro 138, publié en décembre 2014, consacré à la Russie.