Archiv für den Monat: August 2015

La Russie et l’empire, entre hier et aujourd’hui

Frédéric Steputat, Forum Ost-West, ce 21 août 2015.

Annexion de la Crimée, soutien aux indépendantistes du Donbass, dérives antidémocratiques – selon la perception occidentale de la nouvelle loi limitant les activités de certaines ONG en Fédération de Russie : le comportement aux relents impérialistes et autoritaires du pouvoir russe ne cesse de dérouter les Occidentaux, qui voient en ces pratiques des dynamiques héritées d’un autre âge. Comment les comprendre ? Une brève incursion dans l’histoire russe, surtout celle impériale, permettra de lancer quelques pistes réflexives sur cette question.[i]

L’origine de l’Etat russe remonte au Moyen Age, à la Moscovie, à une époque où territorialement les Mongols dominaient encore les campagnes de Russie moyenne et la vasque sableuse du Volga. Mais, avec le lent délitement des khanats mongols, le pouvoir russe, sous Ivan le Terrible, débute son expansion territoriale vers l’est, vers les anciennes terres ennemies, en direction des immensités dépeuplées, boisées, monotones et froides de l’Oural et de la Sibérie. A ce titre, la chute de Kazan en 1552 est un événement important de l’histoire du pays (voire de l’Europe, ceci marquant la fin de la menace mongole sur le continent européen).

L’expansionnisme russe prend ainsi dès l’origine une dimension eurasienne en lorgnant vers l’Orient, en se frottant à ces lointaines terres sauvages et païennes, et atteint la côte Pacifique vers le milieu du 17ème siècle déjà. Une deuxième grande vague expansionniste s’oriente, au 18ème siècle, vers le sud, vers les rives de la mer Noire, et se fait alors au détriment de l’Empire ottoman ; cette deuxième vague prendra également le chemin de l’ouest et du nord-ouest, soit celui de l’Europe, contre la Suède et la Pologne-Lituanie cette fois-ci. Le Caucase et l’Asie centrale ne seront que plus tardivement touchés par l’expansionnisme russe, au 19ème siècle principalement.[ii]

Les principales motivations de ces conquêtes sont, pêle-mêle, d’ordre économique (accès aux mers chaudes, à des terres plus fertiles, à des matières premières), social (relocation de paysans affranchis), politique (quête de puissance, création de « marches » d’empire, ouverture stratégique vers l’Europe, lieux d’internement pour les prisonniers) voire culturel (reconquête de territoires ayant appartenu à la Russie kiévienne). La structure politique de l’Etat russe – devenu empire sous Pierre le Grand – est dominée par la figure autoritaire du tsar ; ce nouvel Etat connaît une progressive uniformisation de ses institutions politiques, laquelle facilite la gestion de l’immense territoire « accoudé » à l’Occident et à l’Orient, quand bien même certaines régions sont dotées, au besoin, de quelque autonomie, pour autant qu’elles aient accepté préalablement l’autorité de l’autocrate au pouvoir.

Une des principales conséquences de ces conquêtes est que la construction de l’Etat russe ne s’est faite, dans la durée, que selon un mode impérialiste et pluriethnique, et avant tout dans l’espace oriental. A la fin du 19ème siècle, au vu des nombreux peuples et religions peu à peu englobés dans l’empire, les Russes ne représentent plus que 40% de la population totale. Il s’en suit le développement d’un nationalisme plus « fondé et nourri » par une idée politique – celle d’empire – que par une appartenance ethnique ; les élites russes de l’époque sont en effet confrontées à un profond questionnement identitaire en lien avec leur immense espace multiethnique, à la fois « orientalisé » et se lovant aux franges du vieux monde : qui sommes-nous culturellement, nous les Russes ? Des orientaux ? Des Européens ? Et quel développement pour la future Russie ? Faut-il l’aiguiller sur une voie européenne ? Orientale ? Spécifique ? Ces questionnements continuent à agiter les élites de la Russie aujourd’hui.[iii]/[iv]

Après la révolution communiste, l’Etat soviétique conserve plus ou moins ses frontières de l’époque tsariste et impériale ; le pouvoir est alors officiellement décentralisé en républiques socialistes soviétiques, fédérées sur une base principalement ethnique. Néanmoins, sous Staline, certains peuples de l’empire connaissent violences et déportations : les Ukrainiens, par exemple, sont accusés d’avoir collaboré durant la guerre avec l’envahisseur nazi.

Avec la chute de l’URSS et la constitution de la CEI, la Fédération de Russie épouse des frontières internationales qui sont une « première » dans son histoire, par perte de son espace impérial conquis depuis le 16ème siècle : les anciennes frontières de la République socialiste fédérative soviétique de Russie, internes à l’URSS, deviennent à ce moment-là frontières d’Etat.

En conséquence, de nombreux Russes – environ 10% de Russes « ethniques » – vivent dans « l’étranger proche » (les anciennes républiques fédérées de l’URSS), alors que les Russes ethniques sont maintenant majoritaires en Fédération de Russie (environ 80% de la population : ce fait est nouveau dans l’histoire du pays). En parallèle, les Tchétchènes, une minorité musulmane du Caucase, se sont lancés dans une guerre indépendantiste dans les années 1990, violemment réprimée par Moscou, le Kremlin craignant des dynamiques similaires auprès d’autres peuples du pays, ce qui menacerait à terme l’intégrité territoriale de la Russie.

C’est dans ce contexte que Vladimir Poutine, un ancien du KGB, arrive au sommet du pouvoir au début des années 2000. Il se retrouve à la tête d’un Etat aux frontières sans lisibilité historique, en perte de puissance, en proie à une crise économique importante, menacé dans son intégrité territoriale, et, surtout, en perte de repères identitaires dans ses nouvelles frontières, prises, qui plus est, dans le vertige de la mondialisation.

Le but de la politique de M. Poutine depuis quinze ans est de redonner à la Russie les lettres de noblesse de ses anciennes gloires impériales, de faire de la Russie une grande puissance régionale et influente au niveau international, territorialement stable – la maîtrise de l’espace étant une « angoisse » originelle de l’Etat russe. Cette politique s’inscrit dans des stratégies opportunistes, mais se nourrit également de pratiques et de références qui ne sont pas sans rappeler l’époque impériale – éléments actuellement décriés par les Occidentaux.

Plus précisément, politiquement et au plan intérieur, M. Poutine tente de maintenir la mainmise sur le pays en centralisant au maximum le pouvoir – comme les tsars – afin d’éviter des forces centrifuges menaçant, selon lui, l’intégrité de l’immense Russie, et en adoubant certains dirigeants au niveau local – M. Kadyrov en Tchétchénie, par exemple. Au niveau culturel, un nationalisme mettant en avant des caractéristiques perçues comme « civilisationnellement » russes (culte du chef, mise en avant du christianisme orthodoxe autocéphale et d’une certaine puissance militaire) est fortement nourri et distillé par le pouvoir dans les médias d’Etat : ceci doit permettre de rassembler la population – aujourd’hui majoritairement russe, au plan ethnique – derrière son chef, contre d’hypothétiques menaces (celle de l’Occident, entre autres, dont la culture libérale est perçue comme potentiellement déstabilisante et décadente). En bref, la reconstitution d’une grande aire civilisationnelle russe à la fois autour et dans le pays doit provoquer, à terme, un « effet de barrage » face aux nombreux « miasmes » émanant de la mondialisation.

Au niveau international, le président tente de reconstituer une sphère d’influence dans l’étranger proche, c’est-à-dire dans les anciennes frontières impériales (en soignant les relations avec les Russes vivant hors de la mère patrie et en s’immisçant dans des conflits, comme celui du Donbass par exemple), afin de consolider des zones tampons. Economiquement parlant, le Kremlin profite de ses nombreuses ressources en matières premières (pétrole, gaz) – génératrices de devises au niveau international – pour pouvoir développer et stabiliser, d’une manière indépendante, la situation économique et sociale du pays.

Cette politique « impérialisante » et autoritaire, qui s’inscrit dans une certaine continuité (dont la toile de fond semble être une peur intrinsèque de voir le pays faiblir et se désintégrer, la Russie n’ayant historiquement pas de « réduit national », si ce n’est la petite Moscovie) connaît néanmoins des limites. Au niveau intérieur, comment réagiront les forces oeuvrant pour la démocratisation du pays ? Comment intégrer les nombreux peuples de Russie à ce projet « réactionnaire » ? Que faire de l’actuelle menace islamiste ? Au niveau économique, quid des conséquences des sanctions commerciales européennes à long terme ? Le pays peut-il vraiment se développer et se stabiliser durablement en s’érigeant telle une forteresse assiégée, gérée par le Prince et protégée par ses marches ? Vladimir Poutine ne devrait-il pas plutôt entraîner la Russie dans une certaine modernité libérale pour garantir la survie et la puissance de son immense pays ? Ce débat, initié au 19ème siècle, reste ouvert.

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[i] Texte inspiré de nombreuses lectures sur la Russie (entre autres du numéro spécial du magazine l’Histoire, numéro 344 de l’été 2009, ou encore du magazine Manière de voir, Le Monde diplomatique, numéro 138, de décembre 2014/janvier 2015, consacré à la Russie) sans omettre de rencontres et discussions faites lors de longs séjours dans le pays au milieu des années 2000.

[ii] Il est intéressant de mentionner que si la Russie s’est jetée dans des conquêtes territoriales , le plus souvent violentes, le territoire russe – non accidenté, s’étalant dans de grandes plaines facilement accessibles, si ce ne sont les distances – a également été victime « d’envahisseurs » durant son histoire, invasions ayant marqué le pays : de l’Orient viendront les Mongols ; de l’Occident, Suédois et Polonais ont été des menaces et plus près dans le temps, il ne faut pas omettre la campagne napoléonienne de 1812 ou encore celle d’Hitler à partir de 1941.

[iii] Ce questionnement est d’autant plus difficile à trancher, le pays n’ayant pas connu les bouleversements de la modernité libérale que l’Europe a traversés depuis le 15ème siècle. La voie libérale européenne n’apparaît donc pas toujours comme étant « logique », « inéluctable » aux yeux de certaines élites et franges de la population russes, mais comme une « option » possible.

[iv] Pour ce paragraphe et plus de précisions, voir l’article de Marie-Pierre Rey, « Le temps des tsars, l’empire avant tout », publié dans le magazine l’Histoire, numéro 405, de novembre 2014.

Russlands Wirtschaftslage: Update August 2015

Russlands Wirtschaftslage: Update August 2015

Kollaps ausgeblieben, doch der Trend wieder kritisch.

Dr. Stanislava Brunner, Vorstandsmitglied FOW, ex CS chef country risk analyses, Zürich, 18.8.2015

Zwar hat sich die Wi-Lage im Mai 2015 etwas stabilisiert nach dem Einbruch der russ. Währung vom Dezember/Januar 2014. Doch war die Erholung von kurzer Dauer.

Ein erneuter Preisrutsch für ein Fass Öl Marke Brent von 70$ anfangs Mai auf 54 bis 40 $ im August hat den Rubel zusätzlich unter Druck gesetzt und die Devisenreserven weiter schrumpfen lassen.

Auch weil Russland den Anteil von Euro in den Devisenreserven erhöht hatte, wirkte sich dies wegen der Euroschwäche negativ auf die Höhe der Reserven aus. Die massiven Goldankäufe verfehlten wegen des sinkenden Goldpreises ebenfalls die Wirkung: der Unzen Preis fiel unter 1100 $ auf das Niveau wie in 2010 und somit ist der russische Goldschatz mit 45 Mrd. $ heute so viel Wert wie im Herbst 2011 – trotz einer Aufstockung von 439 Tonnen.

Die Notenbank hat seit Mai Rubel verkauft und Dollar gekauft um die Devisenreserven aufzufüllen, verstärkte hiermit jedoch der Druck auf den Rubel. Der Kurs sank auf aktuell 64 Rbl/$. Seit der Krimkrise sind die Reserven von 500 auf 358 Mrd. $ gefallen und seit Mai nicht mehr gestiegen. Ob Massnahmen wie eine Zinsanhebung den Trend umkehren können, ist fraglich und dem Wirtschaftswachstum abträglich. Im 2015 rechnet man mit einer Schrumpfung des BIP von 3.5%, doch die Zahlen für das zweite Quartal – ein Minus von 4.6% gegenüber dem Vorjahr – deuten einen stärkeren Rückgang an.

Die fehlenden Investitionen in die Modernisierung der Wirtschaft versprechen keine schnelle Erholung. Zwar sollte durch die Handelsbeschränkungen zusammen mit der Rubelabwertung die inländische Produktion etwas angekurbelt werden, doch der beschränkte Zugang russischer Firmen zum internationalen Kapitalmarkt und zu westlicher Technologie wirken mittelfristig schwerer. Der Spielraum für Zinssenkungen (seit der Anhebung des Leitzinssatzes auf 17 % im Dezember folgten Senkungen bis auf 11% Ende Juli) ist auch wegen der immer noch hohen Inflation von 16.5% beschränkt. Vom Konsum sind wegen der fallenden Reallöhne kaum Impulse zu erwarten.

Russland ist immer mehr von Rohstoffexporten abhängig, doch der Preistrend dieser Rohstoffe ist ungünstig. Die Ölpreisnotierungen dürften für längere Zeit niedrig bleiben, erst im Herbst 2016 werden wieder Preise von mehr als 60$ pro Fass erwartet. Das zusätzliche Angebot aus dem Iran sowie eine schwächere Nachfrage Chinas begünstigen die Preisstagnation. Auch die Deviseneinnahmen aus anderen Rohstoffverkäufen – Metalle, Erze -dürften eher abnehmen.

Weil die Exporterlöse rapide sinken (-25 bis -30% im ersten Halbjahr 2015), die Importe jedoch schneller abnehmen (- 38%), bleibt die Handels- und die Ertragsbilanz positiv.

Der Anteil des Ertragsbilanzsaldos am Bruttoinlandprodukt steigt sogar wegen des sinkenden BIP. Angesichts dieser Entwicklungen ist das Niveau der Währungsreserven adäquat (Deckung der Importe von 11%). Auch dürfte der Auslandschuldendienst im Laufe des Jahres abnehmen. Somit ist russische Zahlungsfähigkeit nicht gefährdet. Wohl aber der Lebensstandard breiter Bevölkerungsschichten.

Problematisch bleiben die Zukunftsaussichten: für 2016 ist ein BIP Wachstum laut dem Internationalen Währungsfonds von maximal 1.5% zu erwarten. Strukturelle Reformen sind unausweichlich, doch scheinen sie gegenwärtig nicht die Priorität zu haben. Die fiskalische Konsolidierung verlangt eine Reform des Rentensystems, eine Reduktion der Energie-Subventionen und der Steuererleichterungen. Statt jedoch das Land wirtschaftlich zu stärken und die Wirtschaft zu modernisieren stellt der russische Präsident seine persönlichen sowie die sog. geopolitischen Ambitionen über die Reformagenda.

 

Il y a 70 ans: Hiroshima et Nagasaki

Les 6 et 9 août 1945, les Etats-Unis ont largué sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki au Japon les deux premières bombes nucléaires de l’histoire, mettant ainsi fin à la Deuxième Guerre mondiale dans le Pacifique. Nagasaki était une ville importante du complexe militaro-industriel japonais, ce qui était moins le cas d’Hiroshima, ville aux habitations traditionnelles faites de bois et de papier, cité encore préservée des affres de la guerre, devenant, à ce titre, une cible de choix pour évaluer les conséquences d’une première explosion nucléaire.

Environ 200’000 personnes vont à court et à long termes succomber des suites de ces attaques. Selon les Américains, l’utilisation de ces bombes a permis d’éviter une invasion de l’archipel nippon nécessaire à la fin du conflit, qui aurait entraîné un nombre important de victimes américaines – plusieurs centaines de milliers de soldats d’après eux. Certains historiens, comme par exemple Frédéric Clairmont, affirment, d’un autre côté, que l’utilisation de ces bombes a été avant tout un coup d’éclat des Américains face aux Soviétiques, l’URSS étant l’autre grand vainqueur de la guerre, le communisme devenant, dès lors, la principale menace pour la Maison Blanche.

Différentes questions se posent encore aujourd’hui suite à l’utilisation de ces bombes ; premièrement, sur l’éventuelle responsabilité juridique américaine, i.e. sur la qualification potentielle de cet acte de crime contre l’humanité selon le droit international, des populations civiles à large échelle ayant été touchées. Il n’y a eu, à ce jour, aucune excuse officielle ni de dédommagements proposés aux victimes de la part de Washington. Deuxièmement, cet anniversaire tragique remet sur le devant de la scène la problématique de l’apparition récente de nouveaux pays nucléarisés (Pakistan, Corée du Nord) – héritage dangereux de notre monde multipolaire de l’après-guerre froide – et la nécessité morale faite à la communauté internationale de réfléchir à l’éventuelle abolition de l’arme nucléaire. Un « forum international pour l’abolition de l’arme nucléaire » pourrait être créé à Hiroshima : le maire de cette ville a d’ores et déjà lancé une idée dans ce sens.

Frédéric Steputat

M.A.I.S. en Histoire et Relations internationales

NGO’s: unerwünschte Organisationen in Russland. Das Gesetz (auf Russisch)

ПОСТАНОВЛЕНИЕ

СОВЕТА ФЕДЕРАЦИИ

ФЕДЕРАЛЬНОГО СОБРАНИЯ РОССИЙСКОЙ ФЕДЕРАЦИИ

Об Обращении Совета Федерации Федерального Собрания Российской Федерации к Генеральному прокурору Российской Федерации Ю.Я.Чайке,

Министру иностранных дел Российской Федерации С.В.Лаврову,

Министру юстиции Российской Федерации А.В.Коновалову в связи с необходимостью определения дополнительных мер  по противодействию антироссийской активности иностранных или международных неправительственных организаций

Совет Федерации Федерального Собрания Российской Федерации постановляет:

1. Принять Обращение Совета Федерации Федерального Собрания Российской Федерации к Генеральному прокурору Российской Федерации Ю.Я.Чайке, Министру иностранных дел Российской Федерации С.В.Лаврову, Министру юстиции Российской Федерации А.В.Коновалову в связи с необходимостью определения дополнительных мер по противодействию антироссийской активности иностранных или международных неправительственных организаций.

2. Направить указанное Обращение и Патриотический „стоп-лист“ Генеральному прокурору Российской Федерации Ю.Я.Чайке, Министру иностранных дел Российской Федерации С.В.Лаврову, Министру юстиции Российской Федерации А.В.Коновалову (прилагается).

3. Настоящее постановление вступает в силу со дня его принятия.

Москва
8 июля 2015 года
№ 346-СФ
В.И. МАТВИЕНКО

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ОБРАЩЕНИЕ
СОВЕТА ФЕДЕРАЦИИ
ФЕДЕРАЛЬНОГО СОБРАНИЯ РОССИЙСКОЙ ФЕДЕРАЦИИ

к Генеральному прокурору Российской Федерации Ю.Я.Чайке,
Министру иностранных дел Российской Федерации С.В.Лаврову,
Министру юстиции Российской Федерации А.В.Коновалову
в связи с необходимостью определения дополнительных мер
по противодействию антироссийской активности
иностранных или международных неправительственных организаций

Уважаемый Юрий Яковлевич!
Уважаемый Сергей Викторович!
Уважаемый Александр Владимирович!

Сегодня Российская Федерация столкнулась с самой
мощной за последнюю четверть века атакой на свои национальные
интересы, ценности и институты. Главная ее цель –
воздействовать на внутриполитическую ситуацию в России,
ослабить патриотическое единство нашего народа, сорвать
интеграционные проекты с российским участием на пространстве
Содружества Независимых Государств и добиться
геополитической изоляции нашей страны. Беспрецедентное по
масштабу привлечение к этой деятельности неправительственных
организаций, финансируемых в том числе из бюджетов
иностранных государств, дает основания говорить о „мягкой“
агрессии против Российской Федерации и россиян.

В Российской Федерации ведется значительная работа по
противодействию этой агрессии. В частности, 3 июня 2015 года
вступил в силу Федеральный закон от 23 мая 2015 года
№ 129-ФЗ „О внесении изменений в отдельные законодательные
акты Российской Федерации“, предусматривающий, что
деятельность иностранной или международной
неправительственной организации, представляющая угрозу
основам конституционного строя Российской Федерации, обороноспособности страны или безопасности государства, может
быть признана нежелательной на территории Российской
Федерации.

Учитывая, что многие такие организации реализуют свои
программы не через собственные структурные подразделения на
территории Российской Федерации, а из-за рубежа и через посредников, необходимо заблаговременно информировать российскую общественность о рисках, возникающих при
взаимодействии с ними, а также осуществлять постоянный мониторинг эффективности правового механизма, предусмотренного указанным Федеральным законом.

Совет Федерации Федерального Собрания Российской
Федерации обращается к вам, уважаемые Юрий Яковлевич,
Сергей Викторович, Александр Владимирович, с предложением организовать такой мониторинг.

Совет Федерации Федерального Собрания Российской Федерации предлагает рассмотреть Патриотический „стоп-лист“, в который включен ряд известных своей антироссийской
ангажированностью иностранных или международных неправительственных организаций, с целью возможног распространения на них норм российского законодательства о признании нежелательной их деятельности.

Патриотический „стоп-лист“ носит предупредительный характер, является открытым документом и может изменяться по итогам широкой дискуссии и совместной работы на системной и регулярной основе государственных органов и институтов
гражданского общества.

Приложение
к постановлению
Совета Федерации
Федерального Собрания
Российской Федерации
от 8 июля 2015 года
№ 346-СФ

ПАТРИОТИЧЕСКИЙ „СТОП-ЛИСТ“

Институт «Открытое общество» (Фонд Сороса)
Оригинальное наименование: Open Society Foundations

Национальный фонд демократии
Оригинальное наименование: The National Endowment for Democracy
(NED)

Международный республиканский институт
Оригинальное наименование: International Republican Institute (IRI)

Национальный демократический институт по международным вопросам
Оригинальное наименование: National Democratic Institute (NDI)

Фонд Макартуров
Оригинальное наименование: MacArthur Foundation

Freedom House
Оригинальное наименование: Freedom House

Фонд Чарльза Стюарта Мотта
Оригинальное наименование: Charles Stewart Mott Foundation

Фонд Образование для демократии
Оригинальное наименование: Fundacja Edukacja dla Demokracji (FED)

Восточно-европейский демократический центр
Оригинальное наименование: Wschodnioeuropejskie Centrum
Demokratyczne

Всемирный Конгресс Украинцев
Оригинальное наименование: Ukrainian World Congress (UWC)

Украинский всемирный координационный совет
Оригинальное наименование: УкраТнська всесвггня координацшна рада
(УВКР)

Крымская полевая миссия по правам человека
Оригинальное наименование: Кримська польова м1ая з прав людини
(КПМ)

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70 Jahre „Nagasaki“

Nagasaki gedenkt des Atombombenabwurfs: Appelle im Gedenken an 70.000 Tote

Mit einer Schweigeminute ist in Nagasaki an die Opfer des Atombombenabwurfs vor 70 Jahren erinnert worden. Japans Regierungschef Abe bekannte sich zu den Anti-Atom-Prinzipien des Landes. In Hiroshima hatte er das nicht getan – was für Kritik sorgte.

Von Jürgen Hanefeld, ARD-Hörfunkstudio Tokio

Der Appell zur Abschaffung aller Atomwaffen stand im Mittelpunkt der Gedenkfeier am Morgen in der japanischen Hafenstadt Nagasaki. Sie war am 9. August vor 70 Jahren von der zweiten amerikanischen Atombombe getroffen worden.

1.08.2015: 40 Jahre „Helsinki“

Am 1. August 1975 unterzeichneten die Staats- und Regierungschefs der 35 Teilnehmerstaaten in Helsinki die Schlussakte der Konferenz über Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa, KSZE (seit 1995 Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa, OSZE).

Die Unterzeichnung gilt als historischer Durchbruch auf dem Höhepunkt des Kalten Krieges: Erstmals haben die massgeblichen Staaten des Westens (inklusive der USA) und des Ostblocks (inkl. der Sowjetunion) ein umfassendes Abkommen geschlossen, das den Willen zur Zusammenarbeit in unterschiedlichen Themen- und Handlungsfeldern dokumentiert.

Zehn Prinzipien: Im Prinzipienkatalog («Dekalog») der Schlussakte definierten die Teilnehmerstaaten zehn Grundregeln ihrer zukünftigen Beziehung. Im Prinzip VII wurde zur Bedeutung der Menschenrechte unter anderem folgendes festgehalten:

«Die Teilnehmerstaaten anerkennen die universelle Bedeutung der Menschenrechte und Grundfreiheiten, deren Achtung ein wesentlicher Faktor für den Frieden, die Gerechtigkeit und das Wohlergehen ist, die ihrerseits erforderlich sind, um die Entwicklung freundschaftlicher Beziehungen und der Zusammenarbeit zwischen ihnen sowie allen Staaten zu gewährleisten.»

Durch die Anerkennung der universellen Bedeutung der Menschenrechte wurden die Menschenrechte zu einem legitimen Gegenstand der internationalen Beziehungen erklärt und dem Bereich der innerstaatlichen Angelegenheiten entzogen. Da die Schlussakte im Prinzip VI aber auch das Verbot der Nichteinmischung in innerstaatliche Angelegenheiten postulierte, war der Normkonflikt vorprogrammiert. Die Sowjetunion und ihre Verbündeten verwahrten sich dementsprechend nach der Verabschiedung der Schlussakte von Helsinki gegen westliche Kritik.

Drei «Körbe»: Die Arbeitsfelder der KSZE wurden in der Helsinki-Akte in drei «Körbe»gegliedert, die bis heute unter der Bezeichnung «drei Dimensionen» als Grundstruktur der OSZE Bestand haben:

  • Erster Korb: Vertrauensbildende Maßnahmen und Aspekte der Sicherheit und Abrüstung
  • Zweiter Korb: Zusammenarbeit in den Bereichen der Wirtschaft, der Wissenschaft und der Technik sowie der Umwelt
  • Dritter Korb: Zusammenarbeit in humanitären und anderen Bereichen

Die Themen des dritten Korbs

Neben den zehn Prinzipien enthält der so genannte «Korb III» der Schlussakte von Helsinki bestimmte menschenrechtliche bzw. humanitäre Anliegen. Die Bestimmungen des dritten Korbes sind relativ vage formuliert und bestehen im Wesentlichen aus Absichtserklärungen etwas zu tun oder wenigstens wohlwollend zu prüfen. Inhaltlich befasst sich dieser Korb mit den folgenden vier zwischenstaatlichen und zwischengesellschaftlichen Bereichen:

  • Menschliche Kontakte
  • Informationsfreiheit / Medienfreiheit
  • Zusammenarbeit und Austausch im Bereich der Kultur
  • Zusammenarbeit und Austausch im Bereich der Bildung

Die Themen des dritten Korbes, insbesondere die Bereiche menschliche Kontakte und Informationsfreiheit, gehörten zu den Umstrittensten des ganzen KSZE-Prozesses. Sowohl bei der Ausarbeitung der Bestimmungen als auch bei den Überprüfungskonferenzen bildete der dritte Korb den Hauptschauplatz der ideologischen Auseinandersetzungen zwischen Ost und West. Hier prallten die unterschiedlichen Gesellschaftskonzeptionen am deutlichsten aufeinander, was die Spannungen zwischen den Blöcken erhöhte und die Robustheit des KSZE-Prozesses mehr als einmal auf die Probe stellte.

Zur Bedeutung der Helsinki-Schlussakte:

Die Schlussakte von Helsinki stellte zwar keinen völkerrechtlich bindenden Vertrag dar. Sie war aber als politische Übereinkunft die Grundlage für gegenseitige Kontrollen und Forderungen zur Einhaltung der in ihr enthaltenen Verpflichtungen. Die Helsinki-Schlussakte hat das Konzept der zwischenstaatlichen Sicherheit inhaltlich sehr breit ausgelegt. Dies begünstigte die Gründung von zivilgesellschaftlichen Helsinki-Komitees in zahlreichen Ländern ebenso, wie es die Argumentationsbasis der westlichen Staaten stärkte, als sie im Rahmen der KSZE-Folgekonferenzen die Einhaltung der Menschenrechte und Grundfreiheiten in den Staaten des Ostblocks einforderten. Zudem stützten sich auch die Bürgerrechtsgruppierungen in den Ostblockstaaten auf die Schlussakte, um ihren menschenrechtlichen Forderungen Nachdruck zu verschaffen.

Dokumentation: Schlussakte der Konferenz über Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa Schlussakte von Helsinki 1975 (pdf, 81 S.)

Die Lehre aus Hiroshima und Nagasaki ?

Vor 70 Jahren: Atombombenabwürfe auf Hiroshima und Nagasaki

Die US-amerikanischen Atombombenabwürfe auf Hiroshima am 6. August und Nagasaki am 9. August 1945 waren der erste und Gott sei Dank der bisher einzige Einsatz dieser Waffen.

Vor 70 Jahren rissen die amerikanischen Atombomben „Little Boy“ und „Fat Man“ etwa 200 000 Menschen in Hiroshima und Nagasaki in den Tod. Einige Bilder dieser Tragödie sind bekannt. Unzählige weitere Menschen litten bis zu ihrem qualvollen Tod an schweren gesundheitlichen Folgen. 70 Jahre danach sind Forderungen für die Abschaffung von Atomwaffen verstummt.

Der Rechtfertigung der USA, die Atombombe habe den Pazifikkrieg beendet, ohne Abwurf wäre eine halbe Million amerikanischer Soldaten gestorben, steht das Argument entgegen, dass die japanische Zivilbevölkerung ohne jegliche Vorwarnung geopfert wurde.

Dieses traurige Jubiläum und die vielen Opfer könnten zumindest eine Aufforderung dazu sein, in Hiroshima ein internationales  „Forum für die Abschaffung von Nuklearwaffen“ zu gründen. Den Start dazu könnte ein Gipfel der Regierungschefs der USA und Russland sein ev. mit Iran und Israel. Der Bürgermeister von Hiroshima hat bereits eine Idee in diese Richtung.