Archiv für den Monat: Oktober 2015

La Russie et ses guerres hybrides

Résumé

The following article considers a question which has been extensively studied by northern European researchers in the last few years : the Russian hybrid wars. This text mainly resumes a publication of August 2015 about this topic made by Prof. Stahel, director of the Institute for strategic studies in Zurich. Hybrid wars have an historic resonnance and continue to play an important role in the actual Russian military strategies. For example, the war actually supported by Russia in the Ukraine can be defined as « hybrid » and can be divided in different phases whose goals are finally the controle of specified regions of this country, the best example of this being the annexion of Crimea. But, Russia has also weaknesses which prevent the Kremlin from leading eventually successfull hybrid wars in the Ukraine and in other parts of Eurasia on the long term. In conclusion, these recent Russian hybrid wars provoke new tensions with Europe, cause a rebirth of certain cold war dynamics which are a bad scenario for the old continent, Russia and international stability.

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Depuis quelques années, les experts géostratégiques de l’Europe du Nord étudient la question des guerres hybrides menées par la Russie depuis la fin de la guerre froide. Le Professeur (ci-après Prof.) Albert Stahel, directeur de l’Institut d’études stratégiques de Wädenswil en Suisse, a récemment publié un article à ce sujet[i] dont les principales conclusions ont été présentées lors de la réunion annuelle des membres du Forum Ost-West de Berne le 20 août 2015.

L’article du Prof. Stahel s’inspire, entre autres, des résultats d’une étude publiée en juin 2015 par Andras Racz sur la guerre hybride menée actuellement en Ukraine par la Russie.[ii] Plus précisément, le papier du Prof. Stahel relève que la guerre hybride est un « art de la guerre » qui n’est pas nouveau. Historiquement, cet art remonte, entre autres, à Lénine qui, en 1917, mentionnait déjà certaines de ses dynamiques au sujet de la première phase du processus révolutionnaire bolchévique qui allait être lancée : selon Lénine, une fois « sur les rails », une révolution doit impérativement atteindre son but et ne connaître aucun ralentissement, des effets de surprise et l’avantage en forces humaines permettant, en des lieux précis et à des moments spécifiques, de prendre graduellement le dessus sur l’ennemi et d’atteindre la victoire.[iii] La systématisation de cet art de la guerre sur d’autres théâtres d’opérations dans le monde au 20ème siècle (Vietnam, Afghanistan, Liban) a poussé les Américains à définir la guerre hybride comme étant « un conflit incluant une combinaison de forces militaires conventionnelles et irrégulières (guérillas, insurgés et/ou terroristes) en collaboration avec des acteurs étatiques ou non, dont l’objectif est d’atteindre un but politique précis. »[iv]

La guerre hybride joue un rôle prépondérant dans l’actuelle stratégie militaire russe selon le Prof. Stahel, un « cas d’école » étant l’annexion de la Crimée durant l’hiver 2014. Des composants psychologique et idéologique sont en outre associés à ce type de guerre et apparaissent comme étant des préliminaires indispensables à une guerre conventionnelle classique, ces derniers jouant un rôle important concernant la déstabilisation de l’ennemi. Une des conditions fondamentales pour qu’une guerre hybride réussisse est d’ailleurs l’ascendance militaire sur l’ennemi, celle-ci devant provoquer une intimidation de l’adversaire et l’affaiblir.

Sur la base de ces exemples historiques et actuels, Andras Racz a développé, dans son étude, un modèle de la guerre hybride russe comportant trois phases, modèle repris dans l’article du Prof. Stahel : la phase préparatoire, celle de l’attaque et pour finir celle de la stabilisation. Dans toutes ces phases, le paramètre psychologique joue un rôle central, quand bien même ce dernier est dominant dans la phase préparatoire. Cette dernière peut être découpée en trois épisodes: les préparations stratégiques, politiques et opérationnelles. Durant ces préparations, les services secrets russes repèrent les faiblesses de l’Etat visé, s’y infiltrent afin de distiller peur, doutes et désinformation parmi la société civile, tout en ciblant des appuis possibles et en « achetant » des politiciens influents.

Pour la phase de l’attaque, l’objectif reste le contrôle du territoire en vue, principalement grâce à l’intervention de militaires d’élite agissant sans insignes sur les uniformes et soutenant des rebelles pro-russes locaux. Une fois le territoire contrôlé, la phase de stabilisation s’occupe à annexer le territoire dominé, à le stabiliser politiquement et à éloigner stratégiquement le pays ciblé. Ces trois phases de la guerre hybride ont permis à Vladimir Poutine de prendre la Crimée et de lancer la guerre dans le Donbass.

Néanmoins, le Prof. Stahel pense que quelques facteurs viennent assombrir le potentiel russe dans ses guerres hybrides. Premièrement, l’épisode géorgien de 2008 a démontré la nécessaire modernisation de l’armée russe, dans les domaines des armes et des systèmes de combat par exemple. Deuxièmement, l’armée russe souffre d’un problème majeur influant négativement sur son pouvoir d’action : sa faible mobilité. En effet, à cause des distances et de l’état catastrophique des routes, la Russie dépend majoritairement du réseau ferroviaire pour le transport de ses troupes. Or le train est un moyen de locomotion lent et coûteux. Cette faiblesse des forces conventionnelles russes empêche toute possibilité d’action durable de cette armée hors des frontières de la Russie et expliquerait éventuellement pourquoi Moscou continue à privilégier le nucléaire dans ses stratégies de dissuasion. Troisièmement, concernant la guerre dans le Donbass, la Russie semble avoir perdu de son pouvoir d’intimidation lié à un avantage militaire sur l’ennemi ukrainien, Kiev développant ses forces de combat avec l’aide des Polonais et des Américains. La guerre hybride est-elle en train d’échouer dans le Donbass ? Selon le Prof. Stahel, Vladimir Poutine aurait réalisé cet état de fait, prenant en compte qu’il ne dispose pas des moyens nécessaires pour aller plus en avant en Ukraine. Ceci pousserait le président russe vers l’acceptation d’un cessez-le-feu s’inscrivant dans les accords de Minsk et vers un renoncement de l’annexion de Marioupol sur la mer d’Azov.

En conclusion, les guerres hybrides menées par la Russie ont pour conséquence la lente remise en cause du rapprochement de Moscou avec l’Europe, entamé à l’époque de la perestroïka sous Mikhaïl Gorbatchev dans les années 1980 et durant la phase de libéralisation de la Russie sous Boris Eltsine. La confiance des Occidentaux envers le Kremlin semble bien entamée, un « rideau de papier » descend sans bruit sur l’Europe, et des brûlants relents de guerre froide se font actuellement sentir : sinon comment comprendre les intimidations des pilotes russes survolant la Turquie, pilotes en route pour la Syrie, pays allié de Moscou à l’époque de la fracture Est-Ouest? L’Europe et la Russie auraient les deux à profiter d’une stabilisation renouvelée de leurs relations, que ce soit pour des raisons économiques mutuelles ou encore pour promouvoir une stabilisation de la situation internationale, par exemple celle au Proche-Orient. Ce manque de confiance existant entre l’Occident et la Russie, ce renouveau de certaines dynamiques héritées de la guerre froide, pourraient à terme également favoriser une nouvelle escalade nucléaire et permettre à Vladimir Poutine de mener des guerres hybrides dans « l’étranger proche » (par exemple dans les pays baltes ou encore en Asie centrale), histoire de créer une « forteresse » eurasienne anti-occidentale et antilibérale, dominée par Moscou. On est manifestement bien loin du monde espéré en 1991.[v]

Frédéric Steputat, pour le Forum Ost-West, ce 25 octobre 2015.

[i] « Hybrider Krieg Russlands : Beurteilung aus nordeuropäischer Sicht », Prof. Dr. Albert A. Stahel, le 14 août 2015. Cet article est consultable sur le site Internet de l’Institut d’études stratégiques:

http://strategische-studien.com/2015/08/14/hybrider-krieg-russlands-beurteilung-aus-nordeuropaeischer-sicht/

[ii] « Russia’s Hybrid War in Ukraine, Breaking the Enemy’s Ability to Resist », Andras Racz, FIAA Report 43, The Finnish Institute of International Affairs, Helsinki, 2015.

[iii] Cité dans l’article du Prof. Stahel.

[iv] Cité dans l’article du Prof. Stahel.

[v] Le contenu de ce paragraphe conclusif relève de l’auteur de cet article et n’est que partiellement lié à celui du Prof. Stahel.

Neues zur MH17

Zu den Beiträgen von Peter Gysling in den Sendungen „10vor10“ sowie „Echo der Zeit“ des Schweizer Radio SRF vom 13.10.2015 zum Abschuss des Passagierflugzeugs MH17 am 17.7.2014

Ein Kommentar von Georg Dobrovolny:

In diesen Beiträgen wird auf die Untersuchungen zum Abschuss des malayischen Flugzeugs umfassend eingegangen. Die Trauer und die Ohnmacht der Angehörigen wird berührend dargestellt. Es ist nun erwiesen, dass der Abschuss von einer BUK-Rakete aus russischer Produktion verursacht wurde.

Wer genau dies aus welchem Grund getan hat, immer noch geheim. Russische wie amerikanische Nachrichtendienste schweigen dazu.

Das ist beschämend, sind jedoch bereits 15 Monate nach der Katastrophe vergangen. Ein betroffener Vater sagte in der Sendung: „Sie wollten es nicht sagen, aber sie wissen es schon“.

Interessant für uns ist besonders die Erwähnung der russische Propaganda, zum Beispiel eine Medienkonferenz der Herstellerfirma von Raketen sowie die ersten Meldungen auf Youtube  – noch an demselben Tag, die inzwischen jedoch wieder gelöscht wurden. Auch einige Führer der „Separatisten“ wie Strelkow haben es zugegeben.

Höhepunkt der Sendung ist ein Beitrag mit Peter Gysling aus Moskau – ab Minute 10′. Er berichtet auch über Gegenpositionen zur Regierungsmeinung, zum Beispiel in der Novaja Gazeta, wo die Täter namentlich erwähnt wurden.

Ein Problem ist die Logik der Lügen auf der Kreml-Seite, die wiederum Lügen produziert, anstatt es zuzugeben…

Prädikat: Sehenswert-http://www.srf.ch/sendungen/10vor10

Via www.srf.ch – dann Sendungen – dann Sendetitel – dann Sendedatum – dann Einzelbeitrag und los gehts …

Die ungarische Flüchtlingspolitik: Eine Kritik

Prof Dr. András INOTAI, Budapest, stellt die Politik der ungarischen Regierung, die einiges anders als die meisten EU-Staaten macht, in Frage:

Orbán sei kein „Retter Europas”. In sechs Punkten zeigt er auf, wie schlecht die ungarische Verwaltung auf die Flüchtlingskrise vorbereitet war bzw. ist – Hier ein Auszug seines 4seitigen Artikels, der demnächst in voller Länge auf unserer Hp unter der Rubrik „News“ erscheinen wird:

„Bereits vor der Eskalation der Flüchtlingskrise hat die ungarische Regierung eine bewusste und abscheuliche Hasskampagne gegen „Migranten” begonnen… die ungarische Verwaltung war auf die Behandlung der Flüchtlingskrise überhaupt nicht vorbereitet trotz EU-Finanzspritzen.

… Als Ungarn dem Schengen-Dubliner Konvention beitrat, hat die Regierung erhebliche EU-Gelder für die moderne Ausgestaltung einer effizienten Grenzverwaltung erhalten. Was mit diesen Geldern wie finanziert wurde, bleibt ungewiss…

Orban liess einen Stacheldraht errichten und den Ausnahmezustand in bestimmten, von den Flüchtlingsströmen betroffenen Gemeinden ausrufen. Diese Massnahmen sind im klaren Widerspruch zu den europäischen Grundwerten, die Orbán angeblich verteidigen möchte.

Es wurde die einfachste und einseitige „Methode” der Behandlung der Flüchtlingskrise gewählt: Da Ungarn – aus unterschiedlichen Gründen – ausserstande war die Herausforderungen in Zusammenarbeit mit der europäischen Gemeinschaft (sowohl EU wie auch Serbien und Mazedonien, und nach der Errichtung des Stacheldrahts mit Kroatien) unter Kontrolle zu halten, hat es einfach die Grenzen geöffnet und den Flüchtlingsstrom mit seinen finanziellen, wirtschaftlichen, politischen und sozialen Lasten , sowie laengerfristigen Folgen der potentiellen Integration dieser Menschenmassen auf die Nachbarländer (vor allem Österreich und Deutschland) abgewälzt.“

Orban: The Rescuer?

„Viktor Orbán thinks he is the ultimate protector of Europe and Christianity. Indeed, he gets some international support while, at the same time, he continuously gets strong criticism against his migration policy. Inotai points out that Orbán’s migration policy had been inspired by domestic considerations based on populism, hatred and discrimination. It is not Orbán who would be the „rescuer“ of Europe but, on the contrary, Europe in general, and the European Union, in particular should be strongly protected and immediately distanced from Orbán’s actions, overall attitude and dangerous visions.“

Prof. A. Inotai, Budapest

Putins neue Allianz

“Again Putin is lying to the world. With his jets in Syria he is bombing the opposition to Assad and not the Islamic State. For Putin power and criminal action are still his choice.   He is not living in a world of diplomacy like Obama…” A. Stahel

Beinahe unbemerkt von der Weltöffentlichkeit und den westlichen Medien hat der russische Präsident Wladimir Putin im Mittleren Osten parallel zur Verlegung von Kampfflugzeugen und Panzern eine eigene Allianz geschmiedet. Dieser Allianz gehören neben dem Iran der Iraq, Syrien und die libanesische Hisbollah an. Diese Allianz, die offenbar auch auf einem Verbund der entsprechenden Nachrichtendienste beruht, könnte als die schiitische Allianz des Mittleren Ostens unter Führung Russlands bezeichnet werden. Mit dieser Allianz und der nach Syrien verlegten Waffen und Truppen dürfte Putin mehrere strategische Ziele verfolgen:[1]

  1. Erhaltung der russischen Stützpunkte in Syrien;
  2. Schutz des Regimes von Baschar al-Assad;
  3. Unterstützung der Kampfeinsätze der Streitkräfte Assads gegen die ihn bekämpfenden Aufständischen
  4. Abschreckung von Kampfeinsätzen der US-geführten Luftkriegskoalition gegen die Streitkräfte Assads;
  5. Errichtung einer russisch kontrollierten geopolitischen Zone im Mittleren Osten;
  6. Verdrängung der USA aus dem Mittleren Osten;
  7. machpolitische Einflussnahme auf die sunnitischen Staaten des Mittleren Ostens;
  8. Bildung einer Drohkulisse an der südlichen Flanke der NATO.

Auf dem internationalen Flugplatz Bassel al-Assad[2] an der Mittelmeerküste Syriens hat Russland für die Umsetzung dieser Ziele verschiedene Kampfflugzeuge und Helikopter stationiert:[3]

  • 12 Erdkampfflugzeuge Su-25 Frogfoot
  • 12 Jagdbomber Su-24 Fencer
  • 4 Mehrzweckkampfflugzeuge Su-30 Flanker
  • 16 Kampfhelikopter Mi-24 Hind und Transporthelikopter Mi-17 Hip
  • Marinehelikopter Ka-27/28

Dank diesen Mitteln kann Putin nun ein weites Spektrum eines Luftkriegs abdecken. Die Vorbilder für seinen Luftkrieg dürften die Einsätze der sowjetischen Luftstreitkräfte in Afghanistan von 1979 bis 1989, der Krieg gegen Georgien 2008 und der hybride Krieg in der Ost-Ukraine seit 2014 sein…..

Prof. Dr. A. A. Stahel, Newsletter Strategische Studien,  30. September 2015

Ungarn und Flüchtlinge: Die richtigen Zahlen!

2015 hat man in Ungarn bis heute 287’363 Migranten registriert, die die ungarische Grenze überquert haben.

Davon haben 175’407 in Ungarn einen Asylantrag gestellt. Die Migranten kommen aus 79 Ländern.

Die Zahlen stammen aus der täglichen gemeinsamen Pressekonferenz des Landespolizeipräsidiums und der Migrationsbehörde (wird im Fernsehen übertragen).

Ottó Filep