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La question nationale ukrainienne

La question nationale ukrainienne[i]

Le 18 mai 1876, un oukaze du tsar Alexandre II promulgué à Bad Ems, en Allemagne, résonne dans les franges sud de la Sainte Russie : la langue ukrainienne[ii] sera dorénavant interdite d’utilisation dans l’espace public et dans toutes publications au sein de l’Empire russe. Malgré cette interdiction, l’ukrainien est aujourd’hui une langue vivante parlée par 40 millions de personnes dans le monde et la langue officielle d’un Etat indépendant. Cet oukaze a-t-il été inefficace ? Ce papier propose de revenir sur cet oukaze, son origine, ses conséquences ainsi que sur l’actualité ukrainienne, surtout dans ses relations avec la Russie.

L’origine de cet oukaze est avant tout la crainte du tsar – dans cette Europe du 19ème siècle gagnée par la fièvre des mouvements nationaux – de voir la langue ukrainienne devenir le ciment et le vecteur d’un processus d’autodétermination d’un peuple se reconnaissant comme ukrainien, un tel processus pouvant mener, à terme, à des velléités autonomistes ou indépendantistes, ce qui représenterait, selon l’empereur, un réel danger pour les intérêts et l’intégrité de l’espace impérial russe.[iii]

La conséquence de cette interdiction aura de réels effets sur le nationalisme ukrainien jusqu’à la Première Guerre mondiale, cet oukaze le freinant grandement en Russie, à une époque où il se développe en Galicie autrichienne voisine, une région plus libérale. Le nationalisme ukrainien ne va néanmoins pas disparaître et prendra, contre toute attente, un essor certain en Ukraine centrale et orientale, à Kiev, à Donetsk, se répandant dans l’espace public via la langue russe et dans des espaces majoritairement russophones. Ceci démontre éventuellement qu’un sentiment national ne se limite pas uniquement à des déterminants culturels mais trouve également un terreau fertile à d’autres niveaux (valeurs communes, intérêts économiques, etc….), vision défendue par la tradition républicaine française.

Dans le sillage de la Première Guerre mondiale et l’édification politique du socialisme révolutionnaire en Russie, une Ukraine institutionnalisée et administrative apparaîtra sur les cartes géographiques et survivra à la fin de la guerre froide comme Etat indépendant. Néanmoins, les événements récents démontrent que l’Ukraine est potentiellement toujours menacée dans son existence, et ceci derechef par le grand voisin russe. La Crimée n’a-t-elle pas été annexée en grande pompe par Moscou en 2014 ? Le conflit incessant dans le Donbass n’est-il pas, entre autres, le fruit d’une politique peu claire menée par le Kremlin dans cette région ? Récemment, les dirigeants russes ont répété que le peuple ukrainien n’existait pas en tant que tel et qu’il ne formait qu’un grand peuple avec les Russes et les Biélorusses ; l’existence de l’Ukraine est-elle, pour eux, une « absurdité » historique ?

Comment expliquer cette propagande savamment orchestrée par Moscou, aux relents dix-neuviémistes et où apparaît, spectralement, l’oukaze de 1876 ? Ces dernières années, l’Ukraine est devenue le terrain de jeu de la revitalisation, par le président Vladimir Poutine, de la doctrine brejnévienne de « la souveraineté limitée ». Cette doctrine doit permettre à Moscou de rejouer un rôle de premier plan dans l’ancienne sphère impériale russe, dans les pays de « l’étranger proche », afin de soutenir de nombreux intérêts stratégiques à court terme. Mais elle vise également à créer – dans un temps plus long – une nouvelle aire de civilisation eurasienne, nourrie d’éléments russe, touranien, orthodoxe et musulman, sur laquelle veillerait Moscou, histoire de se protéger de la montée en puissance de la mondialisation occidentale et libérale, perçue comme décadente et menaçante par une partie des élites russes.[iv]

Frédéric Steputat, ce 3 août 2016.

Notes:

[i] Texte s’inspirant d’une présentation du Professeur Gerhard Simon, slaviste, tenue à Bad Ems le 29 mai 2016.

[ii] Langue appelée à l’époque « petit russe » dans l’espace impérial, l’ukrainien étant considéré comme un dialecte de la langue russe. Il est éventuellement utile de rappeler que le territoire de l’Ukraine d’aujourd’hui appartenait à cette époque principalement à la Russie, seule sa partie occidentale était englobée dans l’Empire austro-hongrois (Galicie et Bucovine).

[iii] La Russie possède de nombreux intérêts dans les régions côtières de la mer Noire au 19ème siècle : intérêts stratégiques (accès aux mers chaudes), économiques (vasque fertile et houillère) et politico-culturels (panslavisme), sans oublier le fait que de nombreux Russes considèrent les rivages pontiques comme étant le berceau historique de leur civilisation.

[iv] A ce titre, revoir le bimestriel du Monde diplomatique Manière de voir, numéro 138, publié en décembre 2014, consacré à la Russie.

 

 

 

 

 

Krieg in der Ost-Ukraine: Wo ist das Licht?

Krieg in der Ostukraine: Wo ist das Licht?    GD 19. Juni 2016

Allein in den letzten 30 Tagen wurden auf der ukrainischen Seite ca. 180 Menschen getötet. Warum? Wem dient das? Wozu?

Die Kreml-Führung hat  gegen das drohende Majdan-Gespenst in Moskau ihre eigene Art  proaktiver Politik gewählt.

Es gelang ihr durch die Propaganda dem Volk einzureden, dass Russland ständig vom Westen bedroht sei, den Patriotismus der russischen Bevölkerung zu schüren und so von den seit 20 Jahren bestehenden, nicht gelösten Problemen der RF abzulenken: Die Bevölkerung schrumpft oder wandert aus., die islamische Bevölkerung wächst, tausende davon sind IS-Kämpfer. Ein gravierendes Problem ist die verbreitete Alkoholsucht. Ausserdem blieb die Modernisierung der gesamten Wirtschaft aus, es herrscht die Korruption.

Statt die Konsumbedürfnisse zu befriedigen, hat man die Leidensbereitschaft gestärkt. Die Bevölkerung muss leiden, weil sich die Kreml-Führung angeblich bedroht fühlt…. Dabei fühlen sich die umliegenden Länder von Russland bedroht.

Wie lange wird der Krieg  in der Ostukraine noch andauern?

Zumindest müsste es bereits ein Aufbauprogramm in der Form eines Marshall-Plans für die Ost-Ukraine geben. Auch die für die Ukraine kämpfenden Männer benötigen dringend eine andere Perspektive als eine Söldner-Karriere.

Gesetzesvorschlag der Duma wegen 1968

Die russische Duma schlägt ein Gesetz vor, nach dem die Soldaten des Warschauer Paktes, die im August 1968 für die militärische Intervention in der Tschechoslowakei verantwortlich sind, von jeglicher Schuld freizusprechen seien. Die Reaktion auf diesen Vorschlag hat in den tschechischen Medien und politischen Kreisen heftige Kritik ausgelöst.

Kriticke reakce v ceskych mediich a politickych kruzich na navrh noveho zakona Dumy v Moskve o zprosteni viny vsech ruskych vojaku, kteri ze zucastnili intervence WP v CSSR 1968.

Eine Analyse von Georg Vancura:

Umstrittener  Gesetzesvorschlag der Russischen Duma über die Reinwaschung der  Interventionssoldaten in der CSSR im August 1968 sorgt für Unmut in Tschechien  Die Tschechische Zeitung Lidove Noviny (Link) berichtete in ihrer Ausgabe  vom 7. Juni 2016 über einen Gesetzesvorschlag der kommunistischen Duma-Abgeordneten in Moskau. Mit diesem neuen Gesetz sollen die russischen Interventions-Teilnehmer/Soldaten in der CSSR im August 1968 den Status als Veteranen erhalten mit entsprechenden Privilegien, weil sie die Interessen der Sowjetunion in der Tschechoslowakei verteidigt und eine angebliche NATO Intervention verhindert haben. Diese „Begründung“ entbehrte bereits damals  jeder Grundlage, weil die Sowjetunion die Invasion als eine interne Ostblock-Angelegenheit betrachtet und wichtige Staaten im Westen ex ante darüber informiert hat. Der ex Aussenminister der Tschechischen Republik K. Schwarzenberg und andere Persönlichkeiten verurteilen diesen Gesetzvorschlag und das Vorgehen zur Reinwaschung  der Interventionssoldaten scharf und bezeichnen dessen Begründung das als ‚schamlose Falsifikation‘.  Die revisionistische Wertung der Invasion der Warschauer Pakt Staaten in der CSSR in 1968 durch kommunistische Duma Abgeordnete in Moskau  stimmt aus mehreren nachfolgend erläuterten Gründen nicht: Unmittelbar vor der Intervention im August 1968 hat der damalige sowjetische Botschafter A. Dobrynin in einer Audienz im US Aussenministerium in Washington die USA über die bevorstehende Intervention informiert und diese als interne Block-Angelegenheit ohne eine Gefährdung der USA und der NATO deklariert. Die USA haben ihre Verbündeten informiert, ihre Streitkräfte in Europa nicht in höchste Alarmbereitschaft versetzt und über humanitäre Hilfe für die bedrohte Tschechoslowakei beraten.  Quelle: Memoiren von L.B. Johnson, damaliger US Präsident. Der sowjetische Kommandant der WP Interventions-Streitkräfte General Alexander M. Majorow hat die Entscheidungsprozesse in Moskau auf höchster Partei- und Staatsebene im Detail in seinem Buch ‚Invaze. Ceskoslovensko 1968‘ detailliert beschrieben. Darin war von keiner Gefahr einer NATO Invasion die Rede, sondern von der Befürchtung der Sowjets, dass die KPTsch ihre Führungsrolle in der CSSR verlieren kann. Gen. A. M. Majorow war Kommandant der neuen ‚Gruppe der Sowjetischen Streitkräfte Mitte‘ in der Tschechoslowakei von 1968 bis 1972. Die sowjetischen Soldaten wurden von der einheimischen Bevölkerung als Besatzungstruppen wahrgenommen und als solche bezeichnet, sie verliessen die CSSR nach 1990. Alle Tschechen und Slowaken, welche das Jahr 1968 in der Tschechoslowakei erlebt haben wissen, dass es sich um einen ernsthaften Versuch aller gesellschaftlichen Kräfte handelte, den Sozialismus zu reformieren, ihm eine demokratische Grundlage zu geben und die tschechoslowakische Wirtschaft effizient zu machen und auf den Wachstumspfad zu bringen. Dieser Reformprozess wurde argwöhnisch vor allem in Moskau und Ost-Berlin beobachtet, weil er die Machtgrundlage des autoritären Sozialismus sowjetischer Prägung gefährdete. Sowohl die Politiker als auch die Reformer in der CSSR waren pausenlos bemüht, sowjetische Bedenken in den Medien zu zerstreuen mit der Betonung der friedlichen und humanistischen Ausrichtung des Reformprozesses (‚Sozialismus mit menschlichem Gesicht‘). Alle Gedanken über möglichen Austritt aus dem Warschauer Pakt und aus dem RGW wurden ausgeschlossen. Die Warschauer Pakt Staaten haben den Druck auf die tschechoslowakische Führung aufrechterhalten und ihre Unzufriedenheit mit dem Reformprozess in den Medien und an den Konferenzen in Karlovy Vary und in Cierna n.T. deutlich zum Ausdruck gebracht. Gleichzeitig wurden WP Manöver in der CSSR durchgeführt, deren Ergebnisse schliesslich zur Vorbereitung und Durchführung der Intervention verwendet wurden. Die politische Rechtfertigung der Invasion lieferte der Generalsekretär der KPdSU selbst in der nach ihm benannten ‚Breschnew-Doktrin‘ von der beschränkten Souveränität der sozialistischen Staaten. Diese widersprach sowohl dem Völkerrechtsprinzip der Souveränität und Unabhängigkeit aller Staaten als auch der UNO Charta. Die westlichen Staaten haben zwar um die Gefährlichkeit dieser Reform-Vorhabens für den gesamten Ostblock gewusst. Dies jedoch einerseits mit sehr viel Sympathie und anderseits mit selbstauferlegter Zurückhaltung verfolgt. Es ging darum, ja nicht irgendwelche Gründe für sowjetische Gegenmassnahmen gegen die CSSR zu liefern. Die westlichen Filmemacher haben sogar die Dreharbeiten für den Film ‚Die Brücke von Remagen‘ aus der CSSR in den Westen verlegt, damit nicht uralte amerikanische und deutsche Panzer aus dem 2. Weltkrieg temporär in der CSSR für den Film stationiert werden mussten. Zu erwähnen ist in diesem Zusammenhang auch der mutige Auftritt des damaligen Aussenministers der CSSR Jiri Hajek vor der UNO in New York in 1968, in welchem er die Intervention verurteilt und die von der UdSSR genannten Gründe deutlich widerlegt hat. Er ist aus seinen Ferien in Jugoslawien über die Schweiz (Genf) nach New York gereist. Die Intervention der Warschauer Pakt Staaten hat zur schrittweisen und vollständigen Unterdrückung des Reformprozesses in der Tschechoslowakei, zur Resignation und inneren Emigration der Bevölkerung sowie zur äusseren Emigration von mehreren Zehntausend in den Westen geführt. Der Kulminationspunkt des friedlichen Widerstandes war die Selbstverbrennung von Jan Palach in 1969. Den Flüchtlingen schwappte im Ausland eine Welle der Sympathie entgegen, die Sowjetunion sah sich mit einer weltweiten Kritik ihres Vorgehens konfrontiert. Die innerstaatlichen Probleme des Landes, mangelnde politische Akzeptanz des Sozialismus und wirtschaftliche Ineffizienz, wurden weder in der CSSR noch in den anderen Ostblock-Staaten gelöst. Der unstillbare Wunsch nach mehr Freiheit und Demokratie konnte erst 1989 nach den Reformen von M. Gorbatschow in der UdSSR und im ganzen Ostblock erfüllt werden. Die westlichen Staaten konnten die militärische Intervention der WP Staaten ohne Rumänien in der Tschechoslowakei nicht verhindern. Sie haben aber den KSZE Prozess in Gang gesetzt, welcher durch die Betonung der demokratischen Prinzipien, der Souveränität, der Sicherheit, der friedlichen Zusammenarbeit und nicht zuletzt der Menschenrechte einen wesentlichen Beitrag  zur Aufweichung und letzten Endes zur Auflösung der eisernen Umklammerung der Ostblockstaaten geführt hat. Autor Georg Vancura http://www.lidovky.cz/okupanti-ze-srpna-1968-by-meli-byt-veterani-zabranili-valce-tvrdi-rusti-poslanci-19d-/zpravy-svet.aspx?c=A160607_155314_ln_zahranici_mpr

Cultural Diversity under Attack: I. Bokowa

Fazit zum Referat von Irina Bokowa, Generaldirektorin der UNESCO , organisiert vom EuropaInstitut an der Uni Zürich am 1. Juni 2016:

Cultural Diversity under Attack: Protecting Heritage as a Force for Peace

Die Generaldirektorin der UNESCO hat in ihrem engagierten Vortrag an der Universität Zürich die Gefahren für das Weltkulturerbe dargestellt und mögliche Reaktionen und Lösungsmöglichkeiten behandelt.

Die bewaffneten Konflikte nehmen in unserer Zeit zu. Die Extremisten zerstören wichtige kulturelle Einrichtungen wie Bauten und Denkmäler, weil diese eine kulturelle, symbolische und identitätsstiftende Bedeutung für die lokale Bevölkerung haben.

Viele nicht ersetzbare Kulturgüter sind der Zerstörungswut der Extremisten zum Opfer gefallen in Afghanistan, Syrien, Irak, Libyen, Jemen, Mali und Nigeria. Dazu gehören die Buddha-Statuen von Bamiyan in Afghanistan, der Palmyra-Tempel in Syrien und ein christliches Kloster in Mosul.

Die Weltgemeinschaft will und kann angesichts der zunehmenden Zerstörungen nicht länger tatenlos zusehen und ergreift entsprechende Massnahmen. Zuerst wird die absichtliche Kulturgutzerstörung als Kriegsverbrechen angesehen. Weiter wird an der Harmonisierung der Gesetzgebung zur Bekämpfung des illegalen Antiquitätenhandels gearbeitet und der Interpol einbezogen.

Die UNESCO selber hat die Bedeutung der Kulturgüter für die Friedenserhaltung erkannt und zahlreiche Aktivitäten entfaltet. Sie gründete einen Fonds für den Schutz und für die Erhaltung der Kulturgüter, erstellte eine Liste der bedeutenden Kulturgüter und lädt Staaten, Organisationen, bedeutende Persönlichkeiten und die Jugend zur Mitarbeit ein. Schliesslich ist sie bei konkreten Projekten selber aktiv, wie z.B. bei Mausoleum und Dokumentenschutz in Mali, Wiederherstellung der verbindenden Brücke in Mostar oder bei der Organisation von Konferenzen.

In Berlin wird im Juni auf Expertenebene über das weitere Vorgehen in Syrien/Palmyra beraten. Für den Schutz bestehender und für die Wiederherstellung zerstörter Kulturgüter sind nach ihrer Meinung folgende Voraussetzungen unerlässlich: Sicherheit, Mässigung der Konfliktparteien und das Bewusstsein über die Bedeutung und die Notwendigkeit deren Erneuerung. ….

Autor: Georg Vancura, Juni 2016

 

Zur Modernisierung der russischen Wirtschaft

Wege zur Modernisierung der Russischen Wirtschaft

Vortrag vor dem Schweizerisch-Russischen Forum in Zürich am 11. April 2016  

Am 11. April fand in Zürich eine Veranstaltung des Schweizerisch-Russischen Forums unter dem Motto ’Zum Kern der Sache‘ vordringen.

Prof. Yaroslav Lissovolik, Chefökonom der Euro-Asiatischen Entwicklungsbank in Moskau, befasste sich mit dem Stand und der Entwicklung der russischen Wirtschaft in seinem in Englisch gehaltenem Referat ‚Trajectories of Russia’s Economic Modernisation‘  

Die russische Wirtschaft war in den 90er Jahren durch laissez-faire gekennzeichnet, was zur Abwanderung von Kapital und qualifizierten Leuten ins Ausland führte.

Die Hauptfrage für die laufende Dekade lautet, wie steht es um die russische Wirtschaft in der Zeit der tiefen Erdölpreise und der Sanktionen des Westens, welche nach der Besetzung der Krim verhängt wurden. Bekannterweise ist die russische Wirtschaft abhängig von den Rohstoffen, insbesondere Erdöl und Erdgas. Sie machten im Jahr 2015 60 % der Exporte aus, trugen rund 40 % zu Staatseinnahmen bei und ihr Anteil am BSP lag bei 18 %. Demzufolge wirkten sich die tiefen Rohstoffpreise stärker aus als die westlichen Sanktionen. Konkret heisst das, dass das Wirtschaftswachstum sich in 2015 auf -5% verlangsamte nach rund + 3 % im Vorjahr 2014. Die Inflation hat sich nahezu halbiert auf 7 %,  das Wachstum der Löhne hat ins Negative umgeschlagen und das Defizit hat sich vergrössert. Ein ernstes Problem ist die demographische Entwicklung, erst seit 2012 gibt es mehr Geburten als Todesfälle. Dies führt zur Abhängigkeit der Wirtschaft von ausländischen Arbeitskräften v.a. aus Zentralasien.  Die Regierung beschloss, den Rubel nicht zu stützen, um beträchtliche Währungsreserven zu schützen und keine Kapitalverkehrskontrollen einzuführen.

Zur Verbesserung der wirtschaftlichen Situation setzt die Regierung auf interne und externe Massnahmen. Die internen Massnahmen bestehen aus Budgetdisziplin, Tiefhalten der Ausgaben und weiterer Verminderung der Inflation auf 4 %. Innovation ist nach wie vor schwach ausgeprägt und eine Verbesserung soll durch die Ausbildung neuer Fachkräfte und Manager erzielt werden. Ob es gelingt, russisches Kapital und qualifiziertes Personal aus dem Ausland wieder ins Land zu holen, muss abgewartet werden. Zu den externen Massnahmen  gehört die volle Mitgliedschaft in der WTO, welche es Russland erlaubt, bilaterale und multilaterale Verträge mit einzelnen Ländern oder Organisationen wie z.B. ASEAN abzuschliessen. Grosse Erwartungen werden geknüpft an die Euro-Asiatische Wirtschafts-Union, einen riesigen Wirtschaftsraum mit 20 Mio. Km2 und 182 Mio. Einwohnern. Das Wachstumspotenzial ist sehr gross und die Investitionen in die Infrastruktur gewaltig, dazu gehört auch die Wiederbelebung der Seidenstrasse. 

Der Referent hat den mehr als 100 Zuhörern im Hotel St. Gotthard in Zürich einen vertieften Einblick in die russische Wirtschaft gegeben und ist wirklich zum ‚Kern der Sache‘ gegangen. Anschliessend hat er zahlreiche Fragen aus dem Publikum in einer regen Diskussion beantwortet und auch während des Aperos stand er für Einzelfragen der interessierten Teilnehmer zur Verfügung. Für die Moderation was der Weltwoche Journalist W. Koydl verantwortlich.   

Georg Vancura

 

UNO-Bericht: Verluste in Donbass

UNO veröffentlicht Verluste in Donbass / Ost-Ukraine während der Konfliktphase

In einem von der Menschenrechtskommission der UNO veröffentlichtem Bericht über die Einhaltung der Menschenrechte wurden die im Konflikt-Gebiet aufgetretenen Verluste aufgelistet seit dem Beginn der Kämpfe. Das UNO Dokument wurde in Kiew am 3. März 2016 an einer Pressekonferenz vorgestellt.Für die Zeit von April 2014 bis Februar 2016 wurden folgende Verlustangaben gemacht:

Verluste an Menschenleben und Verletzte

Tote: 9‘167

Verwundete: 21‘044

In einem anderen Bericht wird die erhebliche Abnahme der Verluste seit Inkrafttreten des Abkommens in Minsk (Feuereinstellung) erwähnt.

Verluste an Lebensqualität

Rund 2,9 Mio. Einwohner in der erweiterten Konfliktregion müssen gemäss einem anderen UNO Bericht Einschränkungen ihrer Lebensqualität hinnehmen, wie z.B. Nachteile bezüglich Sozialer Dienste, Arbeit, Ausbildung oder medizinischer Hilfe.

Wirtschaftliche Verluste der Ukraine als Folge des Krieges in Donbass / Ost-Ukraine

Am 21. April 2015 wurden durch den Premierminister A. Jazenjuk Angaben über die wirtschaftlichen Verluste der Ukraine veröffentlicht.

Verluste des Staatsbudgets

Ausgefallene Zahlungen und Steuern; 2,8 Mrd. $

Ausserdem lieferte Ukraine Strom und Gas in das Konfliktgebiet im Wert von ca. 1 Mrd $.

Pensionen

An Pensionäre, welche im Gebiet unter der Kontrolle der Ukraine leben wurden 14 Mrd. $ ausbezahlt; es handelt sich um 900‘000 Menschen. Pensionen für Personen in den besetzten Gebieten: 700 Mio. $

Indirekte Verluste

Neben direktem Zahlungsausfall verminderte sich die Wirtschaftsleistung der Ukraine, weil im Konfliktgebiet sich ein grosser Industriekomplex befindet. Die Verluste der Ukraine an BIP betragen gem. W. Gontarewa rund 15 % für die Ostregionen und 2 % für die Krim. Der Anteil der Region Donetsk am BIP betrug zwischen 11,5-12,5 %, jener von Lugansk 4-4,5%.

Gemäss OSZE sollen zwischen den okkupierten und ukrainischen Gebieten Züge mit Kohle und Metalurgieprodukten verkehren.

Nicht quantifizierbare Verluste

Viele qualifizierte Leute und Arbeitskräfte haben die Region wohl für immer verlassen. Investoren dürften in der momentanen Situationen nicht an grössere Investitionen denken.

Der Wiederaufbau

Der Wiederaufbau wird weitere Milliarden kosten, gegenwärtig wird er auf 2 Mrd. $ geschätzt. Die Kosten für Minenräumung wurden nicht quantifiziert.

Zusammenfassung und Übersetzung: Georg Vancura

Sanktionen ?

Ein Kommentar von Dr. Georg J. Dobrovolny, Bern

Die Sanktionen hatte der Westen als Massnahme gegen die Okkupation der Krim ergriffen, um die Kreml-Herren von weiteren Eroberungsabsichten abzuhalten. Die Sanktionen wirken allerdings eher kontraproduktiv, werden sie jedoch geschickt in die Propaganda eingeflochten und dienen dem Kreml als Ausrede bzw. Begründung für die wirtschaftliche Rezession. Es wäre an der Zeit, diese Massnahmen zu überdenken, evtl. aufzuheben.

Mehr dazu siehe Studien des Vienna Institute for International Economic  www.wiiw.ac.at/

 

Wirtschaftslage Ukraine Update Feb 2016

Die Wirtschafslage in der Ukraine bleibt angespannt

Dr. Stanislava Brunner , Vorstandsmitglied Forum Ost-West                                                Februar 2016

Ukraine ist nach wie vor im Kriegszustand. Putin ist es gelungen, menschliche und materielle Ressourcen im Osten der Ukraine zu binden, aber das Land nicht völlig zu destabilisieren. Doch wenn die Ökonomen von Zeichen wirtschaftlicher Stabilisierung reden, wenn das BIP (Bruttoinlandsprodukt) im 3. Quartal auf Jahresbasis „nur“ um 7.2% zurückging, nach einer Kontraktion von 14.6% im 2. Quartal, wird das Ausmass der Probleme deutlich. Immerhin  ergab sich in den letzten zwei Quartalen jeweils im Vergleich zum Vorquartal  ein positives Wachstum. Die Exporte gingen „nur“ um 11.3 % zurück gegenüber dem Vorjahr (im 2. Qu. -22.5%). Auch der Rückgang des privaten und öffentlichen Verbrauchs verlangsamte sich deutlich.

Der Anstieg der Konsumentenpreise von 24% im Durchschnitt 2014 wurde 2015 allerdings mit 44 % übertroffen. Einerseits ist dies auf die die sukzessive Liberalisierung der Energiepreise zurückzuführen, andererseits auf den  Zerfall der Währung (50%  Abwertung der Hryvnia in 2015), und den  lockeren  Kurs der Zentralbank. Immerhin ist der Teuerungstrend  sinkend: nach 60% p.a. noch im April 2015, werden Ende Januar 2016 38 % vorausgesagt. Der Leitzins bleibt jetzt unverändert bei 22 %.

Zweifellos ist die geographische Umstellung des Aussenhandels – weg von Russland hin zur EU – schwierig. Ukrainische Exporte nach Russland gingen von Januar bis September 2015 um 55% zurück, die Importe um 48%. Trotzdem bleibt Russland mit 12.8% der Gesamtexporte  und 20% der Gesamtimporte der wichtigste Handelspartner, gefolgt von der Türkei mit 7.3% der Exporte. Insgesamt stieg der Anteil von Europa als auch der von Asien auf je 30%. Das Ertragsbilanzdefizit verringerte sich im Laufe von 2015 deutlich, im 4.Quartal wurde gar ein Überschuss erreicht. Die ungünstige Preisentwicklung für ukrainische Exportgüter wie Stahl, Metalle und landwirtschaftliche Produkte wurde kompensiert  durch die tieferen Importpreise für Energie.

Dank der finanziellen Unterstützung durch den IWF (Internationalen Währungsfonds) von 6.7 Mrd. $ in 2015 und dem nur moderaten  Kapitalabfluss sind die Währungsreserven bis Januar 2016 auf 13.4 Mrd. $ angestiegen. Ihre weitere  Zunahme hängt vom IWF ab, welcher wegen der ungenügenden Umsetzung der politischen und wirtschaftlichen Reformen sowie der gegenwärtigen Regierungskrise die nächste Kredittranche von 1.7 Mrd. $ noch zurückhält.

Die erste Bedingung, eine Einigung mit ausländischen Gläubigern, wurde im Dezember erfüllt, als diese einem Schuldenschnitt von 20 % zugestimmt haben. Dann bremste die Diskussion über eine Steuerreform, bzw. die angepeilte Höhe des Budgetdefizits für 2016 die Auszahlung. Nachdem das Parlament ein Defizit von 3.5% des BIP verabschiedet hatte (Vorjahr 4.2% BIP), spitzte sich mit dem Rücktritt des Wirtschaftsministers die politische Krise zu. Die Unklarheit über eventuelle vorzeitige Neuwahlen verstärkt die Unsicherheit.

Die 3 Mrd. $ Bondschulden an Russland, aufgenommen unter dem prorussischen Präsidenten Janukowitsch, sind nach wie vor umstritten. Ukraine ist nicht gewillt, die Ende Dezember 2015 fälligen Schulden  zurückzuzahlen, und Russland hat keinem Schuldenschnitt  zugestimmt. Nun  sucht Russland nun eine rechtliche Lösung vor einem Londoner Gericht.

Aussichten

Für 2016 liegt die Wachstumprognose der Weltbank bei 1.1%. Das globale Umfeld mit den tiefen Rohstoffpreisen und die neuen Restriktionen durch Russland wirken bremsend. Die Teuerung dürfte weiter zurückgehen auf 23% im Jahresdurchschnitt, vor allem wegen dem Wegfall der administrativen Preiserhöhungen und der Stabilisierung der Währung. Allerdings können ein weiteres Aufflackern der Konflikte im Osten des Landes sowie das Anhalten der politischen Krise den Währungsverfall beschleunigen.

Das Ertragsbilanzdefizit dürfte wieder ansteigen auf 3% des BIP als Folge der weiterhin schwachen Preise für Metalle und der russischen Import- und Transitrestriktionen. Ohne die vom IWF geforderten Reformfortschritte  vor allem bei der Korruptionsbekämpfung und der Privatisierung wird die  Unsicherheit über weitere Kredithilfen des IWF auch weitere Finanzhilfen blockieren. Insgesamt wurden für 2016 9 Mrd. $ zugesagt: vom IWF 4.5 Mrd. $, von der EU 1.5 Mrd. $ und 1 Mrd. $ Kreditgarantie von den USA.)

Chancen öffnen sich durch die vom 1.1. 2016 an vollständige Umsetzung des Freihandelsabkommens mit der EU.  Der Abbau der Zölle und der nichttarifären Handelshemmnisse  gilt nun für beide Seiten. Durch die Annäherung der technischen und rechtlichen Standards wird Ukraine für ausländische Investoren attraktiver.

Die Risiken liegen gegenwärtig vor allem im politischen Umfeld. Auch dürfte die Geduld der Bevölkerung nach den bisherigen Einschnitten in den Lebensstandard bald erschöpft sein, wenn keine Besserung sichtbar wird.

Putins syrischer Krieg versus die Untätigkeit Obamas

Putins syrischer Krieg versus die Untätigkeit Obamas: mögliche Folgen

Prof. Dr. Albert A. Stahel 12. Februar 2016

Schrittweise baut Wladimir Putin in Syrien seine Luftreitmacht aus. Seit anfangs Februar 2016 sollen auf dem Fliegerstützpunkt Bassel al-Assad modernste Abfangjäger Su-35 stationiert sein.[1] Diese Abfangjäger werden für den Begleitschutz der Jagdbomber Su-24 und Su-34 bei ihren Bombardierungen eingesetzt. Den Fliegerabwehrschutz der russischen Stützpunkte erbringt das wirksame Boden-Luft-System S-400 Triumf, das Russland aufgrund des Abschusses eines Su-24 durch einen türkischen Abfangjäger F-16 nach Syrien verlegt hat. Der Zielerfassung in der Luft dient ein Aufklärungs- und Fliegerleitflugzeug A-50 Mainstay (Airborne Early Warning and Control Aircraft, AEW&C). Mit diesen Mitteln und Kampfflugzeugen ist die russische Luftstreitmacht gegenüber möglichen Interzeptionen seitens türkischer und saudischer Abfangjäger geschützt

Mit den Flächenbombardierungen, die indiskriminierend gegen die Zivilbevölkerung und Kämpfer der Opposition erfolgen, begeht der russische Präsident gemäss den Genfer Konventionen selbst ein Kriegsverbrechen, für das er sich allerdings mit Sicherheit nie wird verantworten müssen.

Dem syrischen Drama mit den hunderttausenden Toten und Millionen Flüchtlingen schauen der US-Präsident Barack Obama und sein Aussenminister John Kerry nach wie vor untätig zu. Die einzigen Aktivitäten gegenüber diesen Kriegsverbrechen ist ein verbales Lamentieren seitens der in Washington DC regierenden Administration. Offenbar übersehen die USA, dass die Kriegführung von Putin in Syrien ein Probegalopp für eine Eroberung des Baltikums sein könnte und dass der russische Präsident seine politischen Folgerungen angesichts der Untätigkeit Obamas und seines Kabinetts bereits gezogen hat. Für die Konzipierung eines Angriffs auf die drei baltischen Republiken dürften Putin und sein Verteidigungsminister aufgrund der Erfahrungen mit ihrer konventionellen Kriegführung in Syrien bereits wichtige Lehren abgeleitet haben. Sowohl Obama wie auch die Führung der NATO haben offenbar nicht erkannt, dass Putin in Syrien einen wirklichen und keinen hybriden Krieg führt, und dass Kremls-Truppen die eigentliche Bedrohung für die USA und ihre Alliierten in Europa sein dürften.[2]

[1] STRATFOR, In Syria, Russia Protects Its Interests From Above and Below, February 10, 2016, 09.00.

[2] Barnes, J.E., NATO Plans to Place Troops on Borders, in: The Wall Street Journal, February 11, 2016, P. A3.

So auch Grady, J., National Intelligence Director Clapper: ISIS ‘Most Significant’ Non-State Threat to U.S., Allies, in: U.S. Naval Institute, February 9, 2016, 05.36.