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Kosten für die Annexion der Krim

Аннексия Крыма обойдется России в $200 млрд – Кудрин

Бывший министр финансов РФ подсчитал прямые и косвенные потери страны от аннексии украинской территории.

Бывший министр финансов Российской Федерации, председатель Комитета гражданских инициатив Алексей Кудрин считает, что  финансирование аннексированного Крыма обойдется России в $6-7 млрд в год. Общие потери за три-четыре года составят $150-200 млрд, добавил Кудрин. Об этом сообщает УНИАН. По словам Кудрина, потери, которые несет Россия, связаны с санкциями, падением доверия к российской экономике и политике, а также с изменениями „правил игры“ на российском рынке. „Очень сложно все их (потери – ред) собрать, они очень разнородные эти расходы. Финансирование Крыма будет стоить нам примерно в год от $6 до $7 млрд, а все косвенные и другие потери – отток капитала, допустим, существенно на протяжении трех-четырех лет может составить от $150 до $200 млрд“, – сказал Кудрин. По его мнению, эти показатели очень приблизительны. В свою очередь пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков заявил, что речь об аннексии Крыма „идти не может, никакой аннексии не было“, а было воссоединение. Поэтому нельзя говорить о потерях РФ, утверждает Песков.

La « Nouvelle Russie » et la crise ukrainienne

Durant l’année 2014, l’expression « Nouvelle Russie »i s’est gentiment enracinée dans la rhétorique des insurgés pro-russes du Donbass, ainsi que dans les discours du président russe Vladimir Poutine. Quelle est l’origine historique de ce terme et pourquoi ce dernier émerge-t-il dans le sillon du conflit ukrainien ?

Au niveau historique, la « Nouvelle Russie » représente administrativement les territoires conquis au 18ème siècle par la Russie impériale de Catherine II sur l’Empire ottoman. Ce territoire comprend alors la Crimée et le Sud de l’actuelle Ukraine, à savoir un ruban maritime s’étendant d’Odessa aux confins du bassin de la mer d’Azov, ruban large de quelques centaines de kilomètres et longeant principalement les côtes de la mer Noire. Après leur annexion par l’Empire russe et jusqu’à la révolution d’Octobre, ces terres seront graduellement colonisées par les Russes, de grandes villes seront fondées, à l’image d’Odessa, perle sudiste du grand collier impérial, lovée sur les rivages doucereux du Pont-Euxin. Durant l’époque communiste, la Nouvelle Russie sera transférée à l’Ukraine soviétique et souffrira d’une décrue démographique majeure durant les tragédies des années trente, avant qu’elle ne se repeuple lors de l’industrialisation à marche forcée de la région. Avec la chute de l’URSS, les terres de la Nouvelle Russie – où la langue russe est aujourd’hui encore profondément ancrée mais n’est néanmoins pas majoritaireii – resteront dans le nouvel Etat ukrainien indépendant, Etat dont les frontières sont garanties par les traités de l’après-guerre froide.

Néanmoins, la Nouvelle Russie va faire reparler d’elle depuis la révolution de Maïdan, l’ « avalement » de la Crimée par la Russie et le conflit sécessionniste en cours dans l’Est de l’Ukraine. Au mois de mai 2014, la base politique des sécessionnistes du Donbass réunis en congrèsiii déclarent la formation d’un nouvel Etat autoproclamé s’appelant « Novorossia » ou Nouvelle Russie en français, Etat non reconnu par la communauté internationale, qui prendra officiellement le nom d’ « Union des républiques populaires » à la fin du mois de juin. Néanmoins, la couverture territoriale de cet Etat ne comprend pas la plupart des anciennes terres de la Nouvelle Russie de l’époque impériale : l’utilisation récurrente de ce terme par les élites du Donbass se fait, entre autres, à des fins de propagande et dénote une volonté de légitimer par l’utilisation d’une expression historique forte le début du dépeçage de l’Ukraine et la récupération de certains territoires russophones se situant hors de Russie. D’ailleurs, l’idéologue du parti Nouvelle Russie, le jeune Pavel Goubarev, né en 1983, espère à terme un regroupement au sein d’une hypothétique fédération de tous les territoires ayant appartenu historiquement à la Nouvelle Russie. Dans un tel cas, l’entier des côtes nordiques de la mer Noire serait derechef dans l’orbite russe, coupant ainsi l’Ukraine d’un accès à la mer, ce qui soulèverait, entre autres, de nombreux enjeux économiques et stratégiques, tant au niveau régional qu’international.

Quant à Vladimir Poutine, il ne reconnaît officiellement pas l’Union des républiques populaires et préférerait voir se régler le conflit du Donbass par une fédéralisation accentuée des institutions de l’actuelle Ukraine. Inversement, le président russe n’hésite pas à instrumentaliser le terme « Nouvelle Russie » dans ses discours sur l’Ukraineiv et soutient militairement la rébellion dans le Donbass. Il est certain qu’un rétablissement politique à terme du territoire historique de la Nouvelle Russie apparaît comme un objectif intéressant mais risqué pour Vladimir Poutine si l’Ukraine venait à sortir de sa zone d’influence : au niveau international, la Russie consoliderait ses « marches » méridionalesv, tenant ainsi l’Occident en respect dans une zone considérée historiquement comme stratégique pour Moscou. Mais, au niveau intérieur et à court terme, flatter la mémoire des Russes en mentionnant l’époque de certaines gloires impériales permet d’abord au président russe de consolider son pouvoir à un moment où l’exercice de ce dernier relève de nombreux défis.

Frédéric Steputat, M.A. I. S., La Croix-sur-Lutry, Suisse, en novembre 2014.

i En russe « Новороссия » et en ukrainien « Новоросія ». ii Sauf en Crimée. Dans les autres régions de l’ « ancienne Nouvelle Russie », le russe en tant que langue maternelle est parlé dans une fourchette variant de 20 à 50% de la population. iii Base qui a formé un parti politique ce printemps, appelé le « Parti de la Nouvelle Russie ». iv « L’Ukraine, c’est „la Nouvelle Russie“, c’est-à-dire Kharkov, Lougansk, Donetsk, Kheerson, Nikolaev, Odessa. Ces régions ne faisaient pas partie de l’Ukraine à l’époque des tsars, elles furent données à Kiev par le gouvernement soviétique dans les années 1920. Pourquoi l’ont-ils fait ? Dieu seul le sait. » Paroles tenues par le président russe lors d’une émission télévisée le 17 avril dernier, citées dans un article du journal francophone Le Monde daté du 3 septembre 2014. http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/03/comment-le-discours-de-poutine-sur-l-ukraine-s-est-radicalise_4480601_4355770.html. v Avec pour risque que l’Ukraine ne se rapproche encore plus de l’Occident via l’OTAN.

7 kritische Fragen an den Kremlchef

von Christian Weisflog,  NZZ am 18.11.2014

Putin verwehrte den Tschetschenen das Recht auf Selbstbestimmung, während er es heute in der Ukraine einfordert.

Die ARD strahlte am Sonntag ein Interview mit Wladimir Putin aus, das kaum kritische Fragen enthielt. Kein Wunder: Der Journalist, der es führte, ist dem Kremlchef wohl gesonnen. Auf diese sieben wunden Punkte hätte er seinen Finger legen müssen:In seiner Talk-Sendung hatte Günther Jauch zwar versucht, das unkritische Interview mit guten Gästen wieder aufzufangen. Die deutsche Verteidigungsministerin Ursula von der Leyen, die WDR-Chefredaktorin und ehemalige Moskaukorrespondentin Sonia Seymour Mikich sowie der Historiker Heinrich August Winkler relativierten Putins gröbste Verzerrungen gekonnt. Dennoch durfte der Kremlchef zuvor in einem halbstündigen Interview seine Sicht der Dinge darlegen, ohne schmerzhafte Fragen befürchten zu müssen.

Denn geführt hatte das Gespräch Hubert Seipel, der ohne ein einziges Mal nachzuhaken von einem grossen Thema zum anderen sprang. Der Journalist durfte Putin 2011 während Monaten begleiten, um den Dokumentarfilm «Ich Putin» zu drehen. Im Zuge der Ukraine-Krise hat er öffentlich für mehr Verständnis für den Kremlchef geworben . Es erstaunt deshalb nicht, dass Seipel das nun publizierte Interview mit Putin zahnlos führte und wichtige Punkte gar nicht erst ansprach. Diese Fragen hätte er aber unbedingt stellen müssen:

Warum durfte Tschetschenien nicht unabhängig werden?

Putin rechtfertigt die Annexion der Krim mit dem in der Uno-Charta verbrieften Recht auf Selbstbestimmung der Völker. Als Putin aber 1999 russischer Ministerpräsident wurde, startete er den zweiten Tschetschenien-Krieg. Die russische Armee zerstörte die tschetschenische Hauptstadt Grosny vollständig. Wie der erste, fordert auch der zweite Tschetschenienkrieg schätzungsweise 80’000 Todesopfer . Der vom tschetschenischen Volk 1997 unter OSZE-Aufsicht gewählte Präsident Aslan Maschadow wurde von Spezialeinheiten des russischen Geheimdienstes 2005 ermordet. Warum also soll für Tschetschenien etwas anderes gelten als für die Krim oder die Ostukraine?

Würden Sie mit solchen Separatisten sprechen?

Mit der tschetschenischen Führung, die vom Volk gewählt worden war, hatte Putin stets jede Gespräche abgelehnt. Mit «Terroristen» verhandelt man nicht, lautete sein Argument. Nun aber fordert Putin seit Monaten, dass Kiew mit den Separatisten in der Ostukraine verhandelt. Und dies, obwohl die Separatisten über keinerlei demokratische Legitimität verfügen. Die regionalen Parlamente in der Ostukraine haben es stets abgelehnt, den Separatisten ihren Segen zu erteilen. Würden Sie, Herr Putin, mit solchen Separatisten sprechen?

Ist Kosovo wirklich die Krim? Putins Äusserungen über Kosovo als Präzedenzfall für die Krim bedarf unbedingt einer Nachfrage. Im Unterschied zu Kosovo hat es auf der Krim und auch in der Ostukraine keinen langen und blutigen ethnischen Konflikt gegeben. Putin selbst hatte in einem ARD-Interview 2008 nach dem Krieg in Georgien erklärt: «Die Krim ist kein umstrittenes Territorium, dort hat es keinen ethnischen Konflikt gegeben.» Diesen offenkundigen Widerspruch mit der heutigen Argumentation hätte Putin erklären müssen.

Warum hält sich Russland nicht an das Abkommen von Budapest?

Nach dem Ende des Kalten Krieges hat Russland 1994 gemeinsam mit den USA und Grossbritannien das Budapester Abkommen unterzeichnet. Darin erklärte sich die Ukraine bereit, auf ihr Atomwaffenarsenal zu verzichten. Russland verpflichtete sich im Gegenzug, die territoriale Integrität der Ukraine zu garantieren. Warum hält sich Russland nicht mehr an dieses Abkommen?

Warum drängt Russland nicht auf eine Umsetzung des Minsker Waffenstillstandes? Russland, die Ukraine und die Separatisten hatten im September in Minsk ein Protokoll über einen Waffenstillstand unterschrieben. Darin steht geschrieben, dass in «einigen Bezirken» der Regionen Donezk und Luhansk vorgezogene Lokalwahlen unter ukrainischem Gesetz stattfinden sollten. Die ungenaue Formulierung im Protokoll lässt viel Spielraum für Interpretationen. Aber aus dem Gesamtzusammenhang ist der Kompromiss von Minsk so zu verstehen: Kiew gewährt den Separatisten in den von ihnen kontrollierten Gebieten einen Sonderstatus und weitgehenden Autonomierechten unter der Bedingung, dass dort Lokalwahlen nach ukrainischen Regeln durchgeführt werden. Die Separatisten aber wollen nun nichts mehr von diesen Abmachungen in Minsk wissen. Sie haben am 2. November eigene Wahlen durchgeführt, die von Moskau gutgeheissen wurden. Warum drängt Putin die Separatisten nicht, das Minsker Protokoll umzusetzen? 

Wo sind die ukrainischen Faschisten?

Putin äussert im Interview mit Hubert Seipel, die Befürchtung, dass die Ukraine in den Neonazismus abdriften könnte und dass es in der Ostukraine zu ethnischen Säuberungen kommen könnte. Er behauptet, dass die ukrainischen Freiwilligen-Bataillonen an ihren Uniformen Hakenkreuze tragen würden. Auch an dieser Stelle hakt Seipel nicht nach. Die Behauptung der russischen Propaganda, dass in der Ukraine eine «faschistische Junta» an die Macht gekommen sei, haben sich bisher als haltlos herausgestellt. Sowohl bei den Präsidentschaftswahlen im Frühjahr als auch bei dem Parlamentswahlen im Sommer haben rechtsradikale Parteien nur wenige Stimmen gewinnen können. In den Städten, in denen die ukrainische Armee die Separatisten vertreiben konnte, ist es zu keinerlei Säuberungen gekommen. Im Gegenteil: Die Menschen sind froh, dass wieder Friede und Ordnung herrscht.

MH17: Wo sind die Beweise?

Das russische Verteidigungsministerium hatte nach dem Absturz des malaysischen Passagierflugzeugs MH17 über der Ostukraine behauptet, dass sich ein ukrainischer Kampfjet des Typs Su-25 der Boeing bis auf wenige Kilometer genähert hatte. Bis heute hat Moskau den niederländischen Ermittlern aber keine Satellitenbilder oder Radardaten geliefert, die das beweisen würden. Trotzdem hält die russische Propaganda an dieser Version fest: Am vergangenen Freitag behauptete das russische Staatsfernsehen, dass MH17 von einer ukrainischen MiG-29 abgeschossen worden sei. Die dazu gezeigten «Satellitenbilder» erwiesen sich aber schnell als Fälschungen .

La Crimée: une terre russe?

La Crimée : une terre russe ?[1]

Frédéric Steputat,  juillet 2014

A voir avec quelle rapidité Vladimir Poutine a rattaché la Crimée à la Russie par traité en mars 2014, et avec quelle verve il a été soutenu dans ce dessein par la population russe, il est légitime de s’interroger quant à l’importance et la signification que revêt cette péninsule de la mer Noire aux yeux de la Russie. L’histoire, à ce titre, peut nous donner quelques lumières.

Durant la deuxième moitié du premier millénaire, après la fin de l’Empire romain d’Occident, la Crimée, appelée alors la Chersonèse Taurique, est une terre byzantine, grecque, une presqu’île géographiquement bien placée, ouverte sur la mer Noire, à la croisée des routes commerciales nord-sud et est-ouest, par lesquelles poussent traditionnellement les tribus nomades vers l’Occident.

La Russie, à cette époque, n’est encore qu’en gestation dans le bassin du Dniepr, lorgne du côté de la riche Crimée, très proche, et va se convertir au christianisme orthodoxe. La Crimée byzantine va d’ailleurs jouer un rôle non négligeable dans ce processus et participer à la formation de la première Église russe. Pour la Russie, la région des rives nordiques de la mer Noire apparaît comme un foyer d’origine de sa civilisation.

Dès l’an 1000, Constantinople faiblit lentement mais sûrement sous, entre autres, les coups de sabre des Croisés et des Seldjoukides : les commerçants vénitiens et génois en profitent alors pour s’installer sur les côtes sud de la Crimée en ouvrant quelques comptoirs. Au 13ème siècle, arrivant de Haute Asie, les Turco-mongols de la Horde d’Or finissent, quant à eux, par occuper une majeure partie nordique de la péninsule, qui deviendra ainsi tatare et musulmane, et où apparaîtra, dès le 15ème, un khanat tatar sous obédience ottomane et dont le territoire poussera jusqu’en moyenne Volga.

La Russie moderne, durant cette période, se structure politiquement bien plus au nord, loin de la Crimée, autour de la Moscovie et sous le joug mongol – mais les relations entre les Tatars de Crimée et la Moscovie ne tarderont pas à se détériorer: ces États se feront bientôt la guerre pour des considérations territoriales le long du Volga, cette vaste zone devenant lentement une marche d’empire pour la Russie, du « coude » du fleuve, à Kazan, jusqu’aux steppes de la Caspienne[2].

La Crimée ne devient, finalement, juridiquement russe qu’en 1783, sous Catherine II, à une époque où la Russie – devenue empire – se cherche un débouché sur les « mers chaudes », histoire de se donner un avantage économico-militaire stratégique à la hauteur de son rang, et, pourquoi pas, de s’ouvrir une voie royale sur les Détroits et une reconquête possible des anciennes terres byzantines et orthodoxes.

Dès l’annexion de la Crimée, cette péninsule brille tel un bijou lumineux, suavement méridional dans l’immensité de l’empire, devient le lieu de villégiature favori de l’aristocratie russe fuyant le climat humide et les phtisies de Saint-Pétersbourg : de nombreux palais y poussent alors comme des champignons le long de la côte, se juchent dans de vastes parcs à la toscane, piquetés de multiples cyprès, à l’image de celui de Livadia, à Yalta, qui deviendra la résidence estivale de choix des Romanov.

Les Tatars, quant à eux, prendront rapidement le maquis, disparaîtront dans l’ « hinterland » criméen et vivront principalement d’un commerce localisé, d’agriculture vivrière et d’artisanat.

Bénéficiant d’un positionnement géographique et climatique avantageux,  de débouchés économiques et militaires certains, la Crimée s’impose donc rapidement comme un des points cardinaux de choix de la Russie du 19ème – une cerise posée sur le grand gâteau impérial russe.

Ce lien qu’entretient la Russie avec la Crimée se fortifie avec la guerre qui se déroule de 1853 à 1856 sur les rivages sud de la péninsule principalement, entre les troupes du Tsar Nicolas 1er et celles de l’Angleterre et de la France. Profitant de l’affaiblissement progressif de la Porte et de la montée du nationalisme des peuples orthodoxes dans les Balkans, dominés par les Ottomans, la Russie voit un moyen de s’assurer un ancrage définitif sur les berges de Méditerranée : elle déclare la guerre aux Turcs tout en apportant un soutien aux « peuples frères » danubiens – ce que les puissances occidentales, soucieuses de maintenir l’équilibre des forces en Europe orientale, ne peuvent tolérer. Une expédition militaire franco-anglaise d’envergure est alors envoyée dans ces confins de l’Europe, et se termine par un siège meurtrier d’une année de la ville portuaire et militaire de Sébastopol, où les populations civiles, entre autres, paieront un lourd tribut, celui de la mort, de la désolation et de la défaite. Le traité de Paris – finissant la guerre dite « de Crimée » – laissera certes la Crimée à l’empire russe mais cet épisode marquera durablement la mémoire collective du pays[3]. C’est également en conséquence de cette guerre que la majeure partie des Tatars de Crimée quittera la péninsule, ce qui ne manquera pas de rompre définitivement l’équilibre démographique de la Crimée, à l’avantage des Russes.

Après la Révolution d’Octobre et dans la situation confuse née de la guerre civile, le nationalisme tatar et sa volonté d’autodétermination revient au pas de charge, mais sans résultat : la Crimée sera « bolchevisée » avec force dès 1921. Ceci mettra également fin aux visées ukrainiennes apparaissant à cette époque sur la péninsule, ces dernières se nourrissant du dépeçage politico-territorial de l’empire russe entamé avec le traité de Brest-Litovsk.

Durant l’entre-deux-guerres, l’avènement du stalinisme est marqué par une lutte contre toutes résurgences du nationalisme tatar ; durant la deuxième guerre, la Crimée est envahie par la Wehrmacht en 1941, peu après le début de la campagne de Russie : Sébastopol, comme au 19ème siècle, doit derechef essuyer un siège sanglant qui durera un hiver, avec, à la clef, une victoire des Allemands. Ce siège va rouvrir de vieilles blessures nationales et indirectement le lien émotionnel des Russes pour la péninsule. Après Stalingrad et le reflux nazi, Staline déporte un nombre élevé de Tatars vivant encore en Crimée, soupçonnés qu’ils sont d’avoir collaboré avec l’envahisseur nazi, et accueillera, à Yalta justement, la célèbre conférence réglant le sort de l’Europe ; cette ville de Crimée symbolisera bientôt, pour les Russes, la fin de la cruelle et terrible Grande guerre patriotique.

En 1954, au début de la déstalinisation, la Crimée est « offerte » à la République socialiste soviétique d’Ukraine par Khrouchtchev, histoire de marquer, entre autres, le 300ème anniversaire de la volonté des peuples ayant habité en Ukraine au 17ème siècle de se rapprocher de la Russie.

Cet acte est, pour le comité centrale du Parti communiste, avant tout un transfert symbolique qui a lieu au sein de l’espace institutionnel soviétique, et Moscou maintiendra un certain contrôle des installations militaires sises dans les ports de Crimée, dont celui de Sébastopol.

La déstalinisation permet également aux Tatars d’être réhabilités, mais ces derniers ne pourront rentrer au bercail, sur leur « Terre promise » : il faudra attendre la perestroïka pour qu’un  tel retour devienne envisageable.

Avec la fin de la guerre froide, la question criméenne est une nouvelle fois posée, mais les accords de 1994 confirment alors ceux de 1954 : la Crimée restera dans la nouvelle Ukraine indépendante, mais ses ports seront accessibles aux intérêts stratégiques russes, un bail étant passé avec Kiev.

Depuis la chute de l’URSS, les habitants de la péninsule, majoritairement russes, manifesteront régulièrement une volonté d’autodétermination, dont celle d’un rapprochement avec Moscou. En mars 2014, un plébiscite très rapidement organisé dans le sillage des événements de Maïdan scellera ce vœu ; la suite de l’histoire nous est connue…

La Crimée ne rentre, juridiquement, que tardivement dans l’histoire russe, ce bout de terre présentant de puissants atours à un empire avant tout continental, désirant jouer un rôle hégémonique dans la région. C’est également dans la région de la mer Noire qu’il est possible de remonter aux sources de la civilisation russe, et c’est en Crimée que se sont produits des grands moments de l’histoire russe contemporaine, comme la guerre de Crimée et la tenue de la conférence de Yalta, moments bien présents dans la mémoire collective nationale.

L’occasion de reprendre pied en Crimée était manifestement trop belle pour Valdimir Poutine en cette fin d’hiver 2014, président en butte à la mondialisation occidentalo-libérale et apparemment nostalgique des anciennes gloires impériales.

 

Frédéric Steputat, Forum Ost-West, M.A. en histoire et relations internationales.

 


[1] Texte inspiré, entre autres, d’un article paru dans le magazine « l’Histoire » en mai 2014 : « La Crimée, une péninsule convoitée » de Pierre Gonneau.

[2] Les Khanats de Kazan et d’Astrakhan finissent par tomber sous les assauts russes au 16ème siècle. Mais celui de Crimée va   perdurer jusqu’au 18ème siècle et arrivera même à attaquer Moscou. D’ailleurs, une des minorités oubliées du grand jeu de mars 2014 est la minorité tatare de Crimée : quel sera son statut dans la Fédération de Russie ?

[3] A ce titre, les Récits de Sébastopol de Tolstoï méritent d’être relus. Ce court texte comporte déjà quelques éléments de la grande prose du maître russe, celle marquée par des descriptions ethnographiques précises et un grand réalisme. Dans ces récits, le patriotisme des troupes russes est mis en exergue, celui des petits paysans-soldats envoyés au front défendant dignement leur pays. Ce patriotisme est mis constamment en balance avec la vanité des officiers, se battant avant tout pour leur petite gloire personnelle et désirant, par des actes héroïques, s’assurer une certaine ascension sociale.

 

 

Die Ukraine: Ein multidimensionaler Konflikt

Eine Analyse von Georg J. Dobrovolny, Dr.oec. HSG

Der Kampf um die Ukraine ist nicht nur ein Ost-West-Konflikt: Offensichtlich will der Kreml von internen Problemen ablenken und benutzt seine Propaganda und sein Verwirrspiel strategisch. Er gefällt sich im Scheinwerferlicht der internationalen Aufmerksamkeit. Er gibt den Ton an, ohne zu wissen wohin die Reise führt und lädt sich eine neue Bürde auf: nach Tschetschenien und dem Krieg in und mit Georgien sind bereits zwei sog. abtrünnige Gebiete in Georgien entstanden: Abchasien – seit 1992 faktisch unabhängig, und Südossetien – seit 2008….beide hängen am Geld-Tropf aus Moskau. Transnistrien,  seit 1990 von Moldau getrennt, ist im Zusammenhang mit dem kommenden Moldau- EU- Abkommen aktuell. Der Kreml droht bereits mit „Konsequenzen“, was immer das zu bedeuten hat.

Auch die Kirchen und Oligarchen – ukrainische gegen russländische sowie untereinander – und vor allem die Energie-Unternehmen wie Gazprom – kämpfen gegeneinander.

Weniger bekannt ist dass: Einige Söldner im Osten der Ukraine stammen aus Moskau sowie aus Tschetschenien und Ossetien. Hinzu kommen die Spezialeinheiten SSO für illegale Einsätze im Ausland. In einem Demo-Film auf Youtube sagen sie: „ Wir werden für illegale Einsätze überall auf der Welt, wo die russ. politischen, militärischen und ökonomischen Interessen tangiert werden, eingesetzt. …“ Sie operieren maskiert, ohne Erkennungszeichen und sind auch für Sabotagen zu haben. Alle diese Spezialeinheiten meinen wohl, sie gewinnen durch Gewalt an Einfluss, koste es, was es wolle. Dabei singen die Studenten auf der Krim mutig die ukrainische Nationalhymne.

Und trotz allem meine Prognose: Es wird sich langsam beruhigen; die annektierte Krim sowie die dortigen Gasfelder, ebenso die russ. Gaslieferungen an und durch die Ukraine, bleiben zunächst ein Problem. Ebenso lässt der wirtschaftliche Aufschwung – die russ. Wirtschaft befindet sich seit 2012 in einer Rezession – auf sich warten. Die ukrainische Wirtschaft ist zwar durch die Konflikte geschwächt, läuft jedoch trotzdem recht gut. Sie kann wohl vermehrt auf Aufträge westlicher Unternehmen hoffen, welche sich jetzt aus Russland zurückziehen.

Ob die Krim zu Moskau oder Kiew gehört, macht wohl für die dort auf der Krim lebenden Menschen theoretisch keinen grossen Unterschied. Man hat erwartete höhere Renten und Löhne unter dem Diktat der Kreml-Führung. Doch die Versorgung ist bereits erschwert. Die dort tätigen Unternehmer sind verunsichert, potenzielle Touristen bleiben weg. Demzufolge entfallen der einheimischen Bevölkerung wichtige Einnahmen. Zurzeit kann man gemäss der uns bekannten Unternehmerin Julia, die dort bis vor dem Anschluss eine Filiale geführt hat, niemandem Ferien auf der Krim empfehlen. Einige Waren werden an dem schmalen Grenzeingang von der Ukraine her bei der „Zollkontrolle“ konfisziert.

Einzig die Bauwirtschaft kann auf Aufträge aus dem Kreml hoffen: Bau von Zoll- und Sicherheits-Einrichtungen –  ökonomisch betrachtet ein Leerlauf bzw. eine Verschwendung der Ressourcen. Der Kreml verlangt von Kiew einen hohen Gaspreis (bis zu 485 $ pro m3), dabei hatte er dem reichen China einen Preis von 350$ zugestanden. Die Zeche soll doch die EU bezahlen. Wozu sitzt Ex-Bundeskanzler Schröder bei der Gazprom im Vorstand, welche Rolle spielt er da?

Wir können uns fragen: Was soll das alles? Wem gereicht der Ukraine-Konflikt zum Vorteil? Es handelt sich hier um einen multidimensionalen Interessenkonflikt. Dieser lässt sich nicht auf die Schiene „Ost-West“ festlegen.

Georg J. Dobrovolny, Dr. oec.,  Bern, Juni 2014

Eine Meinung zur Ukraine und Krim

Ein Beitrag von Jürg und Alexandra Neuhaus

Unsere Meinung betr. Ukraine und Krim nach vielen Recherchen und ich will hier klar festhalten, dass ich weder Freund von Russland noch von Amerika bin.

„Man dringt nicht einfach, unter falschen Vorwänden in ein Land ein, um seine Interessen durchzusetzen.“ Das sagte ausgerechnet der amerikanische Aussenminister. Was war da in Afghanistan, Bosnien und zwei mal im Irak, der Insel Diego Garcia wo die ganze Bevölkerung kurzerhand von Ihrer Insel deportiert wurde. War das nicht Amerika? Wer hat über 700 (Sieben Hundert) Militärbasen auf der ganzen Welt, mit über 250’000 Mann. Wer ist jetzt mehr Imperialist Russland oder Amerika? Und wie viele hat Moskau?

Es ist erschreckend zu lesen, wie jetzt die westliche Presse, die EU und die NATO, bei der Krise in der Ukraine, auf Putin zeigt und alles den Russen in die Schuhe schiebt, wo doch erwiesenermassen, Amerika die Demonstrationen auf dem Maidan Platz in Kiew organisiert und finanziert hat. Was hatte Mc Cain auf dem Maidan Platz zu suchen? Sicher war er nicht zum Spass angereist. Aber dass da die westliche Presse, mal harte Kritik an diesen internationalen Gesetzes Verletzungen anbringen würde, wird wohl immer ein Wunschtraum sein. Das ist auch nicht gut möglich, muss doch bei den grossen Verlagshäusern, die schreibende Zunft unterschreiben, nicht gegen den grossen Bruder über dem Teich, negative Äusserungen zu schreiben.

Schauen wir doch mal einige Jahre zurück. Nach dem Kollaps der ehemaligen Sowjetunion war doch eine grosse Entspannung zwischen  Russland und dem Westen festzustellen. Die Amerikaner waren doch so froh, die Russischen„Space Shuttle“ zu benutzen um zur MIR zu gelangen, obwohl Amerika während 10 Jahren die gesamte Russische Erdöl Produktion abführte ohne auch nur einen Rubel zu bezahlen.

Als der Stern des damaligen Präsidenten Jelzin langsam erlöschte, waren die Verwaltungsgebäude in Moskau voll von Amerikanern, welche die Gesetze der neuen Rossija ausarbeiteten. Schulbücher waren bereits gedruckt, mit Bildern auf der letzten Seite, von 4 Amerikanischen Präsidenten. Für den russ.Präsidenten war kein Platz.

Die schlimmsten Kriminellen (Oligarchen) stahlen Milliarden Dollars vom Russischen Staat um sie im Westen zu waschen, was sie heute noch machen. Putin hat diese Machenschaften versucht zu stoppen, um die Lage im Lande zu stabilisieren.

Wie unfähig die EU und die NATO waren und sind, zeigen die sog. Sanktionen.Europa braucht doch das Russische Gas und die Amerikaner die Russische Raumfahrt. Ich warte nur bis Putin die Amerikaner auf der Erde sitzen lässt.

Die Unterstützung der Demonstration auf dem Maidan Platz in Kiew ist nicht die erste Provokation der Amerikaner, denken wir an den Raketen Schutzschild in Polen, vor den Toren Russlands, mit der fadenscheinigen Ausrede, Europa vor den Iranern zu schützen. Auch damals zeigte sich die Unfähigkeit der EU und der NATO, den Amerikanern Einhalt zu gebieten.

Jetzt sprechen die europäischen Medien wieder vom kalten Krieg. Zeigen mit dem Finger auf den bösen Putin. Er ist sicher kein Engel, doch bedenken wir:Russland hat den Westen noch nie militärisch angegriffen.

Wie oft wurde Russland, vom doch so selbst gefälligen braven Westen, angegriffen? Es sollte ein Muss sein, den studierenden Journalisten erstmals die Geschichte nahe zu bringen und ihnen Mut zu machen, die Wahrheit und nicht den Willen der Amerikaner den Menschen vor zu lügen. Doch kein Verlagshaus und weder Radio noch Fernsehen, würden die Kommentare veröffentlichen.

Zum Beispiel die Weiss Geld Strategie der Schweizer Banken. Denken wir an die ca. 400 Russischen Oligarchen im Kanton Zug. Soll mit einer sagen wie man in Russland als nicht krimineller ein reicher Oligarch wird??? Sie sind alle wärmstens Willkommen, besonders in der Schweiz, wo doch sich die Schweizer Banken heute mit ihrer weiss Geld Strategie brüsten, wissend wo das Geld herstammt.

Das sind einige Punkte über die Krise in der Ukraine, wenn ich mal beide Seiten betrachte.  Es gäbe noch so viel zu erwähnen, vielleicht zu einem späteren Zeitpunkt.

Alexandra und Jürg Neuhaus, Jeddah

Zur Situation der Ukraine mit Fokus Odessa

Ein Bericht von Max Schmid über die Veranstaltung des Forums Ost-West

„Zur Situation in der Ukraine mit Fokus Odessa“ in  Bern am 24.4.2014

Im Zentrum unserer Veranstaltung stand die Ukraine und ihr Konflikt mit Moskau. Im Besonderen wollten wir im Gespräch  mit dem Schweizer Geschäftsmann Max Hilpert, der in Odessa  wohnt und arbeitet, die Stimmung in dieser südukrainischen  Stadt, erkunden.

Zuvor machte ich eine Einführung zum Thema Ukraine und Russland. Dies ebenfalls  aus einer  sehr persönlichen Erfahrung heraus.

Seit ein paar Wochen ist das Gespräch mit einigen meiner Moskauer Freunde schwierig  geworden. Mein bester Freund,  hatte immer eine kritische Haltung gegenüber dem Kreml und hatte auch keine Sympathie für den russischen Nationalismus – ganz im Gegenteil. Doch jetzt gehört er zu jener Mehrheit der russischen Bevölkerung die laut einer Umfrage des Levada-Zentrums die Politik von Präsident Putin auf der Krim und in der Ostukraine unterstützt. Deshalb streiten wir oft miteinander.

Für meinen Freund -wie für die meisten Russen – gibt es keine Zweifel, dass hinter der Revolution auf dem Maidan der Westen steht und dass die neue Regierung in Kiew illegal ist und von der extremen Rechten, sprich Faschisten, angeführt wird.

Aus westlicher Sicht war der Maidan eine Revolution der Würde, bei der es um Werte ging, die in der  Ukraine als europäisch  verstanden werden.

Mein russischer Freund und ich, wir leben jetzt in parallelen Welten. Das hat aus meiner  Sicht vor allem mit der einseitigen Information der Bevölkerung durch die russischen Medien zu tun, die jedem ins Auge sticht, der zurzeit russische TV-kanäle schaut. Dort ist seit Monaten eine Propaganda-Maschine am Laufen, die ihresgleichen sucht im Europa des 21.Jahrhunderts.

Andererseits – das zeigte sich auch in unserer Veranstaltung –  bestehen auch Zweifel an der Richtigkeit westlicher Politik gegenüber Russland. Nur: diese können bei uns frei geäussert und  kontrovers diskutiert werden. In Russland  gibt es praktisch keine kritische Öffentlichkeit mehr, die den Machthabern sagen könnte: „Jetzt ist genug!“. Im Gegenteil: Es herrscht eine triumphale Stimmung und die weitgehend kontrollierten Medien können sich von diesem Gefühl des Triumphes nicht lösen.

Die Zustimmung zu Präsident Putin erreicht mit 80 % (gemäss einer Umfrage des regierungsunabhängigen Levada-Zentrums) Rekordwerte: Mehr als zwei Drittel der russischen Bevölkerung unterstützen Putins Politik gegenüber der Ukraine und werfen dem Westen vor, den Konflikt in der Ukraine provoziert zu haben.

Aus seiner Sicht könnte Putin mit dem, was er durch die harsche Politik gegenüber der Ukraine bereits erreicht  hat, eigentlich zufrieden sein. Seinem eigenen Volk hat er  erfolgreich den Traum eines glorreichen Russlands verkauft und die revolutionäre Ukraine ist destabilisiert und geschwächt worden. Den Russen und anderen Völkern in der GUS hat er klar gemacht, dass mit Revolutionen à la Maidan nichts Positives  erreicht werden kann.

Im zweiten Teil der Veranstaltung hat Max Hilpert anschaulich geschildert,  wie unterschiedlich seine Mitbewohner in Odessa  auf die Ereignisse der letzten Monate reagiert  haben.

Mit Sympathien und Unterstützung für die Anliegen des Maidan  die einen, mit Angst vor dem angeblichen Chaos und mit Sympathie für Russlands Rolle die andern.  Besonders interessant sind die Aussagen eines wohlhabenden Odessiten, der Hilpert anvertraut hat, dass er mit seinen Freunden die Demonstranten auf dem Maidan finanziell unterstützt habe und der entschieden nicht der Meinung ist, die Unterstützung für den Maidan sei aus dem Ausland gekommen. Bemerkenswert war auch die Feststellung Hilperts, dass es zwar in Odessa viele gäbe, die den Maidan kritisch beurteilten und die neue  Regierung in Kiew ablehnten, dass aber in dieser faszinierenden Stadt am Schwarzen Meer, kaum jemand einen Anschluss der Süd- oder Ostukraine an die Russ. Föderation wünsche .

Die anschliessende Diskussion war sehr lebhaft. Es war viel Kritik an der Kreml-Politik zu hören, aber es  war eine differenzierte Kritik, die kaum von westlicher Selbstgewissheit getragen wurde.

Verhandlungen zum Freihandelsabkommen mit der Zollunion (Russland, Kasachstan, Weissrussland) von der EFTA eingefroren

Am 18. März teilte der norwegische Aussenamtssprecher Eskil Sivertsen im Namen der EFTA mit, dass Norwegen, Island, die Schweiz und Liechtenstein aufgrund des Verhaltens von Russland in der Krim-Krise die laufenden Gespräche zu einem Freihandelsabkommen ausgesetzt haben. Faktisch betrifft die Aussetzung der Verhandlungen auch Weissrussland und Kasachstan, die neben Russland Mitglieder der Zollunion sind.

Bundesrat Schneider-Amman liess diesbezüglich verlauten, dass dies das „erste formellere Zeichen“ der Schweiz sei. „In dieser unsicheren Situation kann es natürlich nicht sein, dass wir so tun, als wäre nichts geschehen.“ Der Wirtschaftsminister hielt jedoch fest, dass die Verhandlungen zu gegebener Zeit wieder aufgenommen werden können.

Die Gespräche über ein Freihandelsabkommen zwischen der EFTA und der Zollunion starteten im Jahr 2011 und sind seither weit voran geschritten. Noch im Rahmen der 11. Gesprächsrunde, welche im Januar dieses Jahres in Kasachstan stattfand, wurde angedeutet, dass die Verhandlungen in diesem Jahr abgeschlossen werden sollen.

Über die 12. Runde, die ursprünglich für den April dieses Jahres angesetzt wurde, lässt sich auf der offiziellen Webseite der EFTA nunmehr lediglich entnehmen, dass diese auf ein unbestimmtes Datum verschoben wird.

Dass aber die Schweiz trotz der Aufschiebung der Verhandlungen über ein Freihandelsabkommen im Rahmen der EFTA weiterhin gewillt ist, mit Russland die wirtschaftlichen Beziehungen zu pflegen oder gar zu intensivieren, wird durch die Ankündigung von Bundesrat Schneider-Ammann verdeutlicht, im Oktober einen Wirtschaftsbesuch in Russland durchführen zu wollen.

After Geneva

During the last talks in Geneva neither the occupation of Crimeria nor the presence of Russian troops at the Eastern Ukrainian border were mentioned.

Now it’s interesting but not original, how Sergei Lavrov tries to argue – two days later: „All signs show that Kiev cannot and maybe doesn’t want to control the extremists who continue to call the shots“. He probably means that Russia can’t keep the promises given in Geneva and especially: He wants an open door scenario for already prepared Russian actions.

Ambrosius, Praha

Quotation from BBC News:

“Russian Foreign Minister Sergei Lavrov has accused the Kiev authorities of breaking last week’s Geneva accord on resolving the Ukraine crisis. He said the Kiev government – not recognised by Moscow – had not moved to disarm illegal groups, especially the ultra-nationalist Right Sector. „Extremists are calling the tune,“ he alleged, condemning a fatal shooting near Sloviansk, in eastern Ukraine. He also condemned the continuing Maidan   street protests in Kiev. He said it was „absolutely unacceptable“ that the Ukrainian authorities had failed to end what he called the illegal protests in the capital. “